Le ministre d’Etat Rivo Rakotovao lui-même a confirmé que l’Etat est en difficulté financière pour ne pas dire en faillite et ne peut en aucun cas se permettre de satisfaire toutes les revendications des manifestants. Les dirigeants ont du mal à s’en sortir et apparemment, les diverses négociations avec les bailleurs n’ont rien abouti vue la situation. Les membres du gouvernement ont beau cligné leurs yeux aux investisseurs, léché les bottes de la communauté internationale, participé à de nombreux colloques et ateliers pour avoir plus d’appuis financiers mais sans succès. Bien que les instructions recommandées par la communauté internationale notamment l’amélioration du taux de pression fiscale, le désengagement de l’Etat du secteur productif… aient été suivies comme il se devait, cette dernière a toujours du mal à accorder sa confiance aux dirigeants. Le gouvernement est dans le désespoir et opte pour des décisions non réfléchies quitte à corrompre tous ceux qu’il estime pouvoir couvrir ses intérêts.

Les étudiants de l’université vont devoir encore passer des mois sans cours. Le gouvernement n’a pas de moyens pour satisfaire les revendications des enseignants chercheurs. La conférence des Présidents des universités ont apporté plus de précision sur sa déclaration. « Ceux qui veulent reprendre les cours sont libres d’y procéder mais il est également de leur droit de rester en grève », a soulevé un responsable. De leur côté, les étudiants persiste à renforcer leur manifestation tant que les cours ne soient pas repris. Les employés de la Jirama ont également rappelé les factures non payées des ministères qui s’élèvent à plus de 140 milliards d’ariary. Devant tous ces faits, l’Etat reste impuissant et se voile la face pour soigner son image sauf que la population n’est pas dupe.

Ralambomamy