C’est seulement après de nombreuses critiques, après la réaction de l’ambassade américaine et celle de diverses associations œuvrant pour le droit de l’homme que la gendarmerie nationale s’est daignée de reconnaitre ses torts pour ce qui est de l’affaire Jean Pierre. Mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais ! Hier dans la matinée, le Général de division François Rodin Rakoto, commandant de la gendarmerie, a convoqué la presse pour faire publiquement une déclaration admettant l’acte de violence excessive des agents de l’Emmo-Reg lors de l’arrestation de Jean Pierre. Une sage décision pour rétablir l’image de l’armée malgache qui, depuis quelques temps, est couverte de honte. Mais la décision remet également en question la cohésion des forces de l’ordre. Il a fallu prendre la décision quitte à salir la réputation du commandant de la Cirgn, le Général Florens Rakotomahanina qui, dernièrement ne s’est pas limité de protéger ses éléments en accusant les médias de diffuser une mise en scène. Tout froid, le Général a lancé des propos moqueurs en disant que la victime n’est pas aussi gravement blessée comme les médias le prétendaient et qu’elle a bénéficié d’un soin convenable.

Le Commandant de la gendarmerie, le Général de division François Rodin Rakoto, a fait part qu’une enquête sera ouverte et des mesures seront prises à l’issue du résultat. Pour blanchir son image, la Gendarmerie nationale est tenue à prouver au public que toute irrégularité mérite sanction et nul n’est au dessus de la loi. Plus d’issue pour le Comandant de la Cirgn. Pour sauver le peu d’honneur qui lui reste, le Général Florens Rakotomahanina n’a plus qu’à démissionner. Seulement, aussi assoiffé de pouvoir qu’il est, reste à savoir s’il dispose d’une telle humilité. En attendant l’enquête, le commandant de la gendarmerie a rappelé que toute manifestation remettant en cause la sécurité publique est interdite.

Ralambomamy