Le gros cœur, l’insuffisance cardiaque, l’hypertension artérielle sont autant de maladies cardiovasculaires. D’après le docteur Manjaka Ravoatrarilandy, interne des hôpitaux en chirurgie générale, les maladies de cœur sont toujours indissociables aux malades des vaisseaux sanguins. Entre 2010 et 2011, 20% des adultes qui ont fréquenté les hôpitaux étaient atteints d’hypertension artérielle. A l’Hôpital général Joseph Raseta de Befelatanana, 29% des patients sont victimes d’obstruction des vaisseaux sanguins du cœur. Les informations émanant de la société malgache de cardiologie a permis de savoir que 28% des Tananariviens sont atteints d’hypertension artérielle. Les causes sont multiples. « L’hypertension est avant tout héréditaire. Mais le mode de vie et d’alimentation constitue un facteur de risque majeur », indique un médecin.
D’une manière générale, les diabétiques, les sujets aux hypertensions, les fumeurs passifs et actifs de cigarettes sont les principales victimes des maladies cardiovasculaires, selon encore les explications. Parfois, certaines maladies nécessitent des interventions chirurgicales. Les patients doivent, dans ce sens payer le prix des médicaments et les matériels nécessaires durant l’opération. A noter que les journées de la Société malgache de Cardiologie se sont déroulées vendredi et samedi dernier à Anosy. « Le cardio en 2012 à Madagascar », tel est le thème choisi lors de ces journées qui ont été mises à profit pour une conférence autour de la cardiologie, ainsi qu’un partage d’expériences.

40% en Afrique

Le rapport intitulé « Statistiques sanitaires mondiales 2012 » publié par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en mai dernier a déclaré qu’un adulte sur trois dans le monde est atteint d’hypertension artérielle. Cette pathologie est une affection responsable de près de la moitié des décès par accident vasculaire cérébral et cardiopathie. Dans les pays à revenu élevé, la généralisation du diagnostic et du traitement au moyen de médicaments peu coûteux, a permis de réduire sensiblement la tension artérielle moyenne de la population. Ce qui a contribué à réduire la mortalité par maladie cardiaque. En Afrique, toutefois, plus de 40% (et jusqu’à 50%) des adultes de nombreux pays seraient sujets à l’hypertension. La plupart de ces personnes ne sont pas diagnostiquées, alors qu’un grand nombre d’entre elles pourraient être traitées au moyen de médicaments peu coûteux, ce qui réduirait sensiblement le risque de décès et d’incapacités dus aux cardiopathies et aux accidents vasculaires cérébraux.

Recueillis par Mirana Solofonanahary