Grâce à deux projets précédents sur l’Echinoculture tropicale et l’Holothriculture appuyés par l’académie de recherche et d’enseignement supérieur Wallonie-Bruxelles, une aquaculture villageoise a pu être développée dans le Sud Ouest de Madagascar. Un réseau relationnel a été mis en place entre des acteurs privés, des Ongs, les chercheurs belges et l’Institut Halieutique et des Sciences Marines à Tuléar.

C’est sur cette base que le projet de développement de la polyacquaculture dans les villages côtiers du Sud Ouest et du Nord de Madagascar s’appuie. Il a pour objectif d’apporter aux villages côtiers à Madagascar un appui scientifique et technico-économique pour le développement d’aquacultures villageoises nouvelles et respectueuses de l’environnement, en particulier l’algoculture et la coralliculture. L’objectif général étant de procurer aux villageois une ressource financière alternative à la pêche et à la collecte d’organismes sauvages.

Dans cette optique, des bâtiments octroyés pour le projet par l’Université de Tuléar et de Diégo-Suarez seront aménagés. Les cellules de recherche de Tuléar et de Diégo seront dotées de plusieurs bassins (en circuits ouvert et fermé) et du matériel scientifique adéquat permettant l’étude des algues aquacultivées ex-situ. Les deux cellules seront dotées du matériel de recherche de base en biologie marine, celle de Tuléar possèdera également un matériel de pointe pour l’étude des organismes ciblés. On prévoit également l’aménagement de structures de recherche de terrain dans les villages cibles de Sarodrano et d’Ivovona. Il s’agira d’établir des unités d’algoculture.

Deux doctorants sortis de l’Institut Halieutique et des Sciences Marines seront engagés. Un des doctorants aura pour sujet la coralliculture. Les analyses de croissance in situ s’effectueront dans le village de Sarodrano et se complèteront par des expérimentations fines en Belgique, principalement dans le laboratoire du Professeur Philippe Grosjean (UMons). La thématique de l’autre doctorat sera axée sur l’algoculture. Les expérimentations et analyses concernant les algues s’effectueront pour partie dans les villages-cibles, pour partie ex-situ (dans les cellules de recherche à Madagascar et dans les laboratoires en Belgique).

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