Dans le film de Georges Lautner sorti en 1979, Stanislas Borowitz est un commissaire divisionnaire de la police des polices qui use de méthodes particulièrement expéditives pour contrer les ripoux. C’est un film qui tourne autour de la lutte contre la mafia et également de la lutte contre la corruption au sein même de la police. Un long métrage est généralement inspiré de faits réels et celui-ci a rencontré un large succès en dépassant le million d’entrée. Dans la vraie vie, il est aujourd’hui courant que ce genre de méthode soit utilisé, surtout dans les pays avancés de l’occident, et on peut même souvent le constater à travers des documentaires comme Enquête exclusive. A Madagascar, c’est sûrement la même chose aussi mais à quelques différences près, notamment compte tenu des récents évènements d’Ihosy, d’Ankazoabo ou même d’Ankatso. A l’heure actuelle, même si nous sommes en plein dans la réalité qui se révèle être un vrai cauchemar et même un vrai calvaire pour plus de 90% de la population, la situation laisse croire que nous sommes plutôt dans un mauvais film coordonné et réalisé par le président de la République Hery Rajaonarimampianina. C’est ce dernier qui décide de tout puisqu’il se trouve au plus haut sommet de la hiérarchie et quoiqu’il se passe dans le pays, tous les yeux sont automatiquement rivés sur sa petite personne. De ce fait, il est le premier responsable de la mise en scène générale d’aujourd’hui. Mémorandum de stabilité, pacte de non-agression, caisses vides de l’Etat, grève du syndicat des enseignants-chercheurs, grève des étudiants, opération Fahalemena, affaire Ravalomanana, délestage général, Opk, le chef de l’Etat est à la baguette mais d’autres personnes réalisent les cascades à sa place. C’est le cas du général Florens de la Cirgn et de ses troupes qui ont usé de méthodes barbares et très expéditives pour arrêter un simple étudiant qui ne souhaite juste que reprendre ses cours afin d’éviter une année blanche qui ne lui sera pas du tout bénéfique. Au lieu de lutter contre la mafia du bois de rose, de retrouver les vrais commanditaires des kidnappings des ressortissants indo-pakistanais, de retrouver ceux qui ont volé et vendu les blocs de cristal de 18 tonnes d’une honnête femme entrepreneur à Fenoarivo Be, ou au lieu de tout simplement protéger la population, le général Florens et ses éléments agissent contrairement à leur serment et en plus au yeux de tous. A l’heure actuelle, les forces de l’ordre ne sont plus fiables et on pourrait même les prendre pour de simples petits voyous qui ne respectent plus rien et encore moins les droits de l’homme. A ce sujet, ce fût encore le cas à Ihosy lors du barbecue humain organisé par les forces de l’ordre sur deux présumés dahalo dont la culpabilité n’a même pas encore été prouvée devant un quelconque tribunal compétent en la matière. Mais les agissements des forces de l’ordre ne sont que les reflets des agissements des personnes plus hauts placés. C’est même le cas du numéro un actuel qui a osé discuter et signer un contrat assassin en cachette avec une société américaine qui ne sera pourtant pas bénéfique pour personne. C’est également le cas de son ancien directeur de cabinet et conseiller qui a paraphé un contrat avec une autre société américaine concernant des blocs pétroliers situés près des Iles Eparses et notamment de Juan de Nova. Un voyou est un individu de mœurs crapuleuses et quand on sait qu’une crapule est une personne capable des pires actions, on ne peut qu’en arriver à la conclusion que plusieurs personnes de ce genre se trouvent actuellement à la tête de l’Etat. En temps normal, si ces personnes devraient faire le bien autour d’eux et nous protéger contre le mal comme le ferait un bon flic, ils sont devenus des flics corrompus assoiffés de pouvoir. Conséquence : ces flics corrompus, ces voyous ne pensent qu’à leurs intérêts particuliers et sont capables de tout pour parvenir à leur fin.

Laza Marovola