Avenir politique !
De par la visite officielle du premier ministre en terre française, l’accord cadre entre les deux pays est revenu de l’outre-tombe, malgré sa réactualisation en 2006. On sait qu’à ce moment-là, le régime de Marc Ravalomanana se croyait encore être invincible puisqu’on se rappelle que cette année-là, s’est déroulé une élection présidentielle. Les résultats officiels ont déclaré que l’ancien président de la république, élu à 54,79%, n’a fait qu’une bouchée de ses adversaires dont Jean Lahiniriko (11, 65%), Roland Ratsiraka (10,14%) et entre autres feu Herizo Razafimahaleo arrivé en quatrième position (9,03%). C’était donc le bon temps du « premier tour de vita » pour Marc Ravalomanana pour une deuxième fois puisque lors des élections présidentielles de 2001 – 2002, le même homme a damné le pion à l’Amiral Didier Ratsiraka et en se foutant de la gueule de l’Union Africaine qui a confié le dossier de crise postélectoral à Abdoulaye Wade. Par contre en 2006, la même institution africaine et la communauté internationale en général ont félicité cette réélection du président laitier. Et c’est durant la même année que le peuple malagasy a entendu parler de ce fameux accord cadre entre la France et Madagascar pour la dernière fois qui a, par conséquent, dormi au fond des tiroirs de l’administration publique et des archives nationales pendant 9 ans.
Selon les historiens, les premiers accords ont été signés en 1960 dont la première série portait sur le transfert de compétence en prévoyant un certain nombre de dispositions transitoires. Prenons par exemple cette singulière décision concernant les natifs de l’Ile de Sainte-Marie qui ont eu le privilège d’un double rattachement à la France et à la République Malgache, même s’il était vrai qu’on ne parlait pas d’une double nationalité au sens strict. Selon l’explication fournie à l’époque, les originaires de Sainte-Marie sont des nationaux malgaches – l’accord qualifiait de « dépendance naturelle de Madagascar » – mais par un privilège spécial, ils seront admis, tout en conservant la nationalité malgache, à exercer sur le territoire de la République Française les droits attachés à la qualité de citoyens français ! En un mot, les natifs de Sainte-Marie ont pu exercer librement toute activité professionnelle, salariée, industrielle, commerciale, agricole et entre autres, artisanale en France sans avoir été importunés et inquiétés par une quelconque opération policière de contrôle d’identité. Pour les accords bilatéraux entre les deux pays, ils étaient étendus sur tous les domaines d’où la justification de la présence française de manière permanente et exclusive dans les volets économique, monétaire et financière, de la défense intérieure et extérieure, de la justice, de l’enseignement, et même de la diplomatie malgache.
Bien sûr, le vent de la lutte contre l’impérialisme et le néo-colonialisme a soufflé sur l’Afrique vers la fin des années 60 et la prise de conscience des africains a été amplifiée par la révolte de Mai 68 en France même. L’indépendance économique a mûri dans la tête du peuple d’autant que les maladresses commises par certains représentants diplomatiques, coopérants, et autres agents d’assistance technique n’ont fait qu’enfoncer le clou. D’où la nécessité de la révision des accords de coopération qui s’est effectué en 1973 pour Madagascar. Personne – sauf les dirigeants de l’époque – n’a vraiment compris le changement réel effectué par le ministre des affaires étrangères de l’époque, le Capitaine de frégate Didier Ratsiraka, à ce sujet, mais le fait est là : l’homme a été accueilli en héros quand il était revenu au pays. Effectivement, avoir quitté la « zone franc » pour connaître une dévaluation de 5 000% depuis 1973 est une stupidité monumentale. En tout cas, c’est le jugement que porte la génération actuelle, qui parle en même temps d’errements de tous les tenants de pouvoir qui se sont succédé à la tête de notre pays, dans leur politique de développement réel. Et c’est bien le cas de le dire puisque la révolution socialiste de Didier Ratsiraka durant 16 ans qui a été changée en révolution humaniste et écologique lorsque ce dernier a été élu de nouveau dans la troisième république, n’a pas fait assurer le minimum vital pour le peuple : l’autosuffisance alimentaire. Pire, l’idéologie capitaliste prônée par Marc Ravalomanana durant 7 ans a emmené plus de 80% de la population vers l’extrême pauvreté et c’est justement durant le règne de ce dernier qu’on a appris que cette très grosse partie de la population vit avec moins d’un dollar américain par jour. La deuxième révision des accords de coopération entre la France et Madagascar de 2006 n’a donc rien emmené dans la marmite du foyer malgache et francophobe qu’il est, Marc Ravalomanana aurait tout simplement aveuglé par cette haine, et n’avait vraiment rien à f… de l’amélioration de la vie de ses compatriotes. C’est le cas aussi pour Hery Rajaonarimampianina puisque durant les voyages officiels qui l’ont emmené aux quatre coins du monde dont plusieurs fois justement en France, l’actuel président de la République n’a jamais pensé à une autre révision de ces accords de coopération entre la France et Madagascar et en tirer bénéfice pour le développement de notre pays. Sauf donc maintenant puisqu’il est déjà tard, du moins pour l’année 2015, pour un réel déblocage de financement de la part des bailleurs de fonds.
En somme, le régime de Hery Rajaonarimampianina se tourne vers les accords bilatéraux dont principalement avec le premier partenaire de Madagascar. On sait que les caisses de l’Etat résonnent résolument vides et la menace d’un effondrement se précise de plus en plus. Mais beaucoup estiment que l’émissaire envoyé officiellement par le régime — d’autres disent que ce n’est pas du tout le cas — aurait plutôt pensé à son avenir politique, étant la deuxième personnalité de la République. « Tsy miara-maty amin’ny Palestine », diraient les natifs de l’Ile de Sainte-Marie ! (Littéralement, on ne meurt pas avec la Palestine).
Jean Luc RAHAGA
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