On ne sait quelle mouche a encore piqué le ministre de l’Energie et des hydrocarbures mais l’homme n’est pas allé de main morte lorsqu’il a évoqué la situation actuelle de la Jirama et des grèves qui pourrissent, non seulement cette société d’Etat, mais la vie même de la Nation. « Les grévistes ne sont plus du tout nombreux, je dirai même qu’ils sont très minoritaires, mais il est vrai qu’ils occupent très bien le terrain médiatique », a déclaré Horace Gatien hier au micro de quelques journalistes de la place. Pourtant, ce ministère n’a jamais sorti le nombre exact des employés de la Jirama qui maintiennent leur revendication et restent campés sur leur position jusqu’ici. En tout cas, les clients sont toujours obligés de ramener dans les bureaux de cette société le livret indiquant leur consommation mensuelle qu’eux-mêmes … remplissent ! Les agents censés exécutés cette tâche ne sont donc toujours pas et encore à leur poste et pire, de très nombreuses agences et sous-agences de la Jirama restent fermées jusqu’ici.

En ce qui concerne l’occupation du terrain médiatique, de très nombreux organes de presse et la quasi-totalité des journalistes trouvent sympathiques ces journalistes et ont adhéré à leur cause. Pour la simple raison que le délestage sévit toujours gravement dans les foyers – rappelons que c’est une des principales causes de la montée de l’insécurité dans la Capitale et ses communes périphériques, mais surtout, les leaders syndicaux de la Jirama se montrent toujours disponibles pour répondre aux questions des journalistes. Ce qui n’est pas du tout le cas du ministre Horace Gatien et de son entourage immédiat qui dès la première phrase d’une conversation téléphonique  – généralement destiné à la présentation du journaliste – se sont toujours montrés agressifs et hautains.

J.L.R