Depuis plus d’une année et demie, il ne se passe pas un jour sans que la « une » de certains quotidiens de la place rapporte des braquages et/ou des attaques perpétrées par des bandits lourdement armés qui n’hésitent plus à tirer dans tous les sens pour déposséder leurs victimes de leurs biens. Dans certains cas, ces malfaiteurs ne se couvrent même plus le visage à l’aide d’une cagoule pour prouver qu’ils n’ont plus peur de personnes, et encore moins des forces de l’ordre. Pour cause, les forces de l’ordre ne sont jamais là quand il le faut vraiment. Lorsqu’une attaque à main armée est signalée, ces derniers arrivent toujours après que les bandits aient pris la fuite depuis une plombe. Pourtant lorsqu’il s’agit d’appréhender un petit innocent étudiant de la faculté des lettres et des sciences humaines, ils ne sont jamais en retard et viennent même en très grand nombre. Tout comme quand il s’agit de terroriser de simples employés d’une compagnie nationale. Mais quand il s’agit d’arrêter des bandits armés en flagrant délit, les forces de l’ordre ne sont jamais présentes, à croire qu’elles ne luttent pas contre l’insécurité et ne protègent pas la population. En effet, ces forces n’agissent plus seulement que sur ordre de leur supérieur hiérarchique qui ont, eux-mêmes, reçu des ordres venus de plus haut. Dans ces cas-là, qui se multiplient à vue d’œil, les forces de l’ordre, en l’occurrence, l’Emmoreg et son commandant sont capable de mobiliser toute une armée, balancer des bombes lacrymogènes à tout va, frapper sans retenue, pointer leurs armes, et tout cela sans se soucier à aucun moment des droits de l’homme ou même de la présomption d’innocence. Et pourtant, ils sont encore fiers de leurs actes. A l’heure actuelle, et surtout depuis le début du régime majoritairement cravaté en bleu, la majorité de la population s’attend à ce que les forces de l’ordre agissent réellement comme il se doit d’autant plus que l’insécurité ne fait que s’accroitre de jour en jour. Cependant, ce n’est pas demain la veille que les forces de l’ordre vont agir correctement dans la mesure où ils travaillent aujourd’hui exclusivement pour un petit groupe de personnes bien placés au pouvoir. Pour se dédouaner encore plus et justifier la situation, des responsables auprès de la police nationale ont même osé affirmer que les agressions et les attaques à main armée sont tout simplement normales. Autant dire qu’il ne faudra pas compter sur eux à l’approche des fêtes, moment où l’insécurité est au maximum mais également au moment où l’explosion sociale ne pourra plus être retenue. Actuellement, il faut se rendre à l’évidence que les responsables de la sécurité n’ont pas prévue ni mis en place des stratégies adéquates ou des dispositions spéciales pour mettre un frein à cette insécurité grandissante. Les kidnappings des ressortissants indo-pakistanais en est juste la preuve flagrante. En d’autres termes, les éléments qui doivent garantir la sécurité de la population ont prouvé leur incompétence. A dire vrai, cette situation est tout à fait normal. Effectivement, cela fait maintenant plus d’une année et demie que les forces de l’ordre sont devenus une milice voire une armée de mercenaires au service de nos dirigeants  et non de la population. En réalité, l’expert comptable qui nous sert de chef d’Etat a mis de côté la population, le volet social à la poubelle et a complètement oublié le principe de redevabilité dès lors qu’il a été officiellement investi président de la République. Ce n’est donc pas étonnant si pour lutter contre l’insécurité, la population doit s’en remettre à elle-même. Pourtant, cela engendre logiquement la justice populaire que les dirigeants actuels pointent fortement du doigt. Ces dirigeants doivent toutefois se mettre dans la tête que c’est à cause de l’incompétence des forces de l’ordre et leur manque de sérieux qui forcent la population à agir comme il se doit contre les malfaiteurs qu’elle peut arrêter. De ce fait, l’insécurité grandissante est juste normale parce que ni les forces de l’ordre ni les dirigeants du pays n’en fassent une priorité des priorités.

Laza Marovola