Elections communales – Le canular d’Atallah Beatrice !
Décidément, tous les moyens sont bons pour séduire la Communauté internationale. L’objectif est de gagner à nouveau la confiance des bailleurs pour bénéficier des aides financières au plus vite et pour y parvenir, il faut, à tout prix et quitte à tout inventer, véhiculer une bonne image des dirigeants. Mais les membres du gouvernement ont beau se voiler la face et faire semblant que tout va pour le mieux, leurs propos laissent entendre un désespoir et un Etat fragile. Le ministre des Affaires étrangères, Attalah Béatrice, lors de son discours durant la célébration du 70ème anniversaire de l’indépendance de l’Indonésie à Ivato, a souligné que les élections se sont biens passées. « Les élections communales se sont déroulées dans le calme et la sérénité et aucun incident grave n’a été enregistrée. Cela reflète effectivement la maturité démocratique de Madagascar » a-t-elle déclaré, soit une insulte pour les millions de malgaches et citoyens ayant tout leur droit mais qui ont été victimes de fraude électorales et/ou qui n’ont pas pu prendre part au vote. On ne sait de quel incident grave parle le ministre des affaires étrangères que de priver toute une population de ses droits décrits et protégés par la Constitution. Ou fallait-il que les armes parlent pour que les tenants du pouvoir actuel se rendent réellement compte que rien ne va. Mais ça, c’est évidemment l’Afrique et non Madagascar.
En effet, le ministre n’a pas pris en considération les plaintes et requêtes déposées auprès du tribunal administratif dont le nombre s’élève à plus de 1 700, un peu plus que le nombre des communes à Madagascar. Les diverses dénonciations à l’endroit de la Ceni-T sur les irrégularités et le non respect du code électoral n’ont pas été non plus prise en compte. A se demander si le ministre, ancienne présidente de ladite commission électorale, était bel et bien présent à Madagascar le jour des élections pour ne pas noter le faible taux de participation qui est de 30% seulement ainsi que les failles de la liste électorale, objet de milliers de plainte et de récriminations. Mais comme il faut convaincre la Communauté internationale à tout prix, les membres du gouvernement sont autorisés à mentir et à berner la population. Et on ne se gêne pas à parler de bonne gouvernance, d’Etat de droit et de gestion transparente pour tromper tout le monde.
Ralambomamy