La stratégie de diplomatie économique initiée par le régime n’a pas encore produit de résultat palpable et se limite au stade des promesses et des perspectives de coopération. Hier, le chef de l’Etat a reçu 3 nouveaux ambassadeurs à savoir celui de la France, le Vatican et de l’île Maurice. Trois pays historiquement rattaché à Madagascar mais qui hésitent à aider effectivement la Grande île dans le domaine de financement bilatéral. La France qui reste le premier partenaire économique et politique du pays a promis, une aide de 10 000 euros, une somme quasi-inexistante par rapport au besoin de 8 milliards de dollars pour réaliser la politique de développement national (Pnd) du gouvernement Ravelonarivo.

Dans la logique, l’attitude infidèle de l’actuel régime, face aux partenaires internationaux repoussent la confiance des bailleurs de fonds. Côtoyer en même temps la France et les Etats Unis ne favorisera jamais l’obtention de financement puisque ces deux puissances mondiales sont en concurrence permanente pour avoir la main mise sur Madagascar.

Cette concurrence entre bailleurs se manifeste également entre la banque mondiale (Bm) et le fonds monétaire international (Fmi). Presque au même moment que la déclaration du ministre de la Communication sur l’importance d’une prochaine visite d’une délégation du Fmi, la banque Mondiale a fait un état de lieux avec des points négatifs sur la situation de développement à Madagascar. Un message qui s’interprète comme une incapacité des dirigeants malgaches à mener une politique de développement fiable. La Bm voudrait lancer un message au Fmi que le régime Rajaonarimampianina ne mérite pas la confiance pour accorder une somme colossale de financement.

Dominique Val