« Il n’y a pas de choix ! C’est obligatoire ! », ce sont sur ces termes avec un ton ferme que le ministre de la Communication donne des ordres à toute la population malgache. C’était à l’occasion de la présentation d’une prochaine campagne de vaccination contre la poliomyélite. En collaboration avec ses homologues de la Santé et de l’Education nationale, le ministre de la Communication oblige tous les ménages à ouvrir les portes pour que les vaccinateurs puissent effectuer leur mission. Un ordre destiné aux patrons de presses, et aux professionnels des médias a également été lancé par ce membre du gouvernement. « Tout le monde doit collaborer puisque c’est inscrit dans les cahiers des charges », se base le ministre pour obliger les journalistes à s’allier au matraquage de cette campagne de vaccination.

Les médias privés ne sont pas Tvm et Rnm

Il est vrai que l’éradication de la poliomyélite nécessite la collaboration de tout le monde mais cette cause ne constitue pas une raison pour le ministre de se positionner comme étant le maitre suprême qui donne des ordres aux journalistes. Il faut rappeler que les journalistes indépendants et libres ne sont pas des employés de la Rnm et de la Tvm qui sont soumis à exécuter tous les ordres venant du ministère de la Communication. Obliger les journalistes à suivre une recommandation de l’Etat, en s’appuyant sur des articles dans les cahiers des charges, entrave à la liberté de la presse et piétine la déontologie et l’éthique. A part le professionnalisme, les journalistes sont des citoyens à part entière et qui connaissent ce qui sont bien pour le pays. On n’a pas besoin de menaces ni d’ordre pour contribuer au développement de la nation.

Dominique Val