Les employés regroupés au sein de l’intersyndical de la Jirama sont en grève depuis le 10 août dernier. Ces derniers revendiquent entre autres l’annulation totale du contrat avec la compagnie américaine Symbion Power et la démission de tous les hauts responsables de la compagnie nationale. A ce jour, le droit syndical de l’intersyndical de la Jirama est bafoué dans la mesure où il ne peut plus procéder à des manifestations dans l’enceinte de la Jirama, que ce soit à Ambohijatovo Avaratra, à Soanierana ou ailleurs. A l’heure actuelle, des solutions pour mettre un terme à la grève de la Jirama ne semblent pas se profiler à l’horizon. En effet, la direction générale de la compagnie a boycotté la médiation initiée par la direction du travail et les responsables de l’intersyndical n’ont pas eu la possibilité de prendre connaissance du véritable contenu du contrat de concession avec Symbion Power. Pourtant, cette médiation aurait pu apporter quelque chose. Hier, le conseil d’arbitrage qui aurait pu dénouer la situation a été reporté à la semaine prochaine à cause de l’absence d’un assesseur du tribunal. Aujourd’hui, les revendications de l’intersyndical continuent donc toujours.

Victime de sabotages en tout genre

Après plus d’un mois de grève, les responsables étatiques, la direction générale et le conseil d’administration de la Jirama ont tous été incapables de trouver et de proposer des solutions concrètes à l’intersyndical. Mais aujourd’hui, des personnes ont tout intérêt à ce que cette grève cesse enfin. Ce serait donc la raison principale pour laquelle l’intersyndical fait aujourd’hui face à différents problèmes qui semblent directement tombés du ciel, soit tombés d’en haut. La découverte d’un détonateur et d’une bombe artisanale par un simple gardien dans l’enceinte de la Jirama à Ambohijatovo, la division des employés, la convocation de 5 membres de l’intersyndical devant la brigade criminelle de recherche, l’interdiction de manifester dans l’enceinte de la compagnie, les menaces d’arrestation, le boycott des médiations et maintenant le report du conseil d’arbitrage semblent tous être des actions préméditées faisant partie d’un scénario déjà préparé à l’avance. Aujourd’hui, il est clair que l’intersyndical de la Jirama est provoqué à commettre une erreur et/ou une faute sur laquelle les autorités compétentes bondiront pour faire taire les grévistes. Autrement dit, l’intersyndical est victime de divers sabotages ayant pour but de faire avaler la pilule Symbion Power, d’éviter le limogeage de la direction générale et le démembrement du conseil d’administration.

Laza Marovola