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Vendredi 19 Décembre 2025

ombre

Vie… pesteuse !

La peste est à 30 kilomètres de la capitale depuis le début de cette semaine, dans le premier gros village si on prend la route nationale 4. Il y a moins d’un mois, elle était à un peu moins de 150 kilomètres de la ville d’Antananarivo mais par contre sur la nationale 2, c’est-à-dire dans la partie moyen-est de la grande île. Pour ce deuxième cas d’abord, la peste est pulmonaire et a fait 8 morts d’un coup. Les habitants des villes d’Ambatondrazaka et de Moramanga se sont rués vers les pharmacies à la recherche du remède miracle, le « cotrim » qui est un antibiotique efficace. Quelques jours plus tard, le ministère de la santé publique a annoncé que tout est sous contrôle et plus aucun cas n’est constaté. C’était sans compter sur les rats et les responsables de ce ministère ont crié victoire trop tôt. C’était aussi sans compter sur les différentes causes qui pourraient faire propager la maladie à une vitesse supersonique.

Et c’est bien le cas de le dire puisque le minimum de savoir que les élèves malgaches ont appris dans les classes primaires sur la peste nous rappelle que la désinsectisation et la lutte contre les réservoirs animaux sont déterminantes dans la prévention d’une épidémie. Autre donnée connue mondialement puisque claironnée par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), Madagascar reste l’unique pays où on recense plus de la moitié des cas sur le continent africain. Selon Le Figaro dans sa parution du 12 février 2015, « l’île est devenue le pays le plus touché au monde » et « après trois années de progression de la maladie, le pays insulaire a détrôné la République démocratique du Congo au rang de pays le plus durement atteint au monde ». C’était avant que la flambée de cas recensés ayant fait 7 décès de peste pulmonaire touche le district d’Amparafaravola au mois d’avril dernier. Et toujours selon l’Oms, la saison malgache 2014-2015 se distingue par la difficulté des soignants à empêcher des morts évitables, en raison —dénoncent de nombreux experts— de la faible efficience du système de santé. Le bilan officiel est pour l’instant de 71 morts pour 263 cas et apparemment, il n’y a que cette institution internationale qui s’alarme de la situation. Pour en revenir à ce douloureux constat de l’inefficacité permanente du ministère de la santé publique, il est clair que les actions menées jusqu’ici ne sont que du tape-à-l’œil et sont loin d’éradiquer la maladie. Sinon comment aussi expliquer qu’en l’espace de deux semaines, un nouveau front s’ouvre — du côté du district d’Ambohidratrimo donc — alors qu’on a annoncé en grande pompe la maîtrise totale de la propagation de la peste pour la région d’Alaotra Mangoro. En réalité, on fait surtout usage de sous-déclaration pour se faire bien voir par les supérieurs hiérarchiques et comme c’est souvent le cas, le budget nécessaire est affecté à d’autres projets qui somme toute, n’ont aucun impact sur la santé de la population.

Mais comme tout le monde sait aussi, la peste est la maladie de la pauvreté puisqu’elle révèle les mauvaises conditions sanitaires avec une forte promiscuité avec les rongeurs. Encore une fois, c’est bien le cas de le dire puisque l’extrême pauvreté n’a jamais cessé de gagner des points ces deux dernières années. Rares sont les mesures prises par les actuels tenants du pouvoir, entrant dans le cadre de l’amélioration du système de santé à Madagascar. Les réouvertures de centres de santé de base ne sont que sur le papier et pour les habitants de milliers de communes rurales, on fait toujours plusieurs jours de marche avant de trouver un médecin, qui au final, est loin d’être compétent. Que dire de cette singulière information relatée par la presse française sur la peste à Madagascar : « Les failles sont nombreuses dont le manque de compétences du personnel soignant, mal payé et touché, comme de nombreuses autres professions, par la corruption. La femme qui est décédée à Antananarivo a vu 4 à 5 médecins, dont un au Centre de référence de la peste, sans que le bon diagnostic ne soit posé ! Cela n’a été fait qu’après sa mort ». No comment !

Il n’y a rien d’étonnant dans ce cas si la peste frappe à la porte de la Capitale et ce ne sera pas la réunion d’urgence menée par le Chef de région d’Analamanga sur le sujet qui va pouvoir endiguer la catastrophe. Et bizarrement, le premier responsable du ministère de la santé publique reste toujours invisible. Sûrement toujours en vacances puisque le dernier conseil du gouvernement et celui des ministres n’ont toujours pas pipé mot sur ce sujet. Bref, c’est une vie pesteuse qui attend les malgaches.

 

Jean Luc RAHAGA

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