Après avoir été rassuré par une simple lettre d’Engagement du ministère de l’enseignement supérieur et celui des Finances et du budget, les enseignants chercheurs, membres du Seces, ont déclaré que les cours reprendront bientôt. Aucune date n’a été encore confirmée et les étudiants vont devoir se contenter de cette déclaration. Ces derniers ont perdu plus de deux mois à lutter en faveur des enseignants chercheurs. Un d’entre eux est même condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis non pas pour ses délits mais pour avoir revendiqué son droit d’étudier.

Les étudiants ont défendu la cause du Seces pour qu’une mesure permettant d’éviter les grèves répétitives soit prise. Mais le Seces n’a pas retenu leçon des erreurs commises auparavant et s’est laissé convaincre par une simple lettre d’engagement.

Pour revenir au fait, les enseignants chercheurs ont donné un ultimatum jusqu’au 14 septembre au gouvernement pour s’engager à inclure leurs revendications dans la loi de finances 2016. C’est chose faite mais il reste à attendre son application.

A plusieurs reprises, le gouvernement a manqué à ses engagements et même la Banque africaine pour le développement (Bad) a fait remarquer cette lacune la semaine dernière. Mais les enseignants chercheurs préfèrent encore une fois, s’y fier. Qu’ils se laissent bernés c’est leur problème mais le fait est que les étudiants restent toujours les victimes.

Et de ce fait, les efforts pour la reprise des cours seront vains. « Ce n’est pas la première fois que les ministères responsables se sont engagés à honorer les demandes des enseignants chercheurs. Mais à chaque fois, ils n’ont pas tenu parole. Nous avons peur que les mêmes schémas se reproduisent et que tout tombe à nouveau sur nous », déplore Rindra, étudiante.

Ralambomamy