Aujourd’hui, la réalisation des projets présidentiels relatifs à l’extension de la route à Soarano jusqu’à Behoririka et Antanimena a pour principal but de désengorger la circulation à ce niveau, soit résoudre les problèmes d’embouteillages. Pour les marchands au Pochard, ces travaux ne seront pourtant pas suffisants dans la mesure où les embouteillages sont principalement causés par le mauvais état de la route et surtout l’incompétence de la commune à bien gérer la circulation.

Par ailleurs, l’extension de la route sur une distance de près de 200 mètres ne résoudra pas le problème d’embouteillage dans la mesure où la circulation sur les artères secondaires attenantes à cette voie principale sera toujours la même. Il faut donc se demander si ce projet présidentiel est réellement réalisé pour l’intérêt de la population et du pays d’autant plus que les marchands concernés par cette extension sont présents sur ce terrain depuis 20 ans.

En effet, le délégué du Pochard Hantanirina Ravelomanantsoa a soulevé le fait qu’un grand patron chinois aurait acquis une parcelle du terrain du marché à Soarano. Ce délégué a souligné que la réalisation soudaine de ce projet présidentiel n’est que le reflet de la dictature du régime Rajaonarimampianina dans la mesure où plus de 1 000 marchands pourraient se retrouver à la rue du jour au lendemain. Il faut donc se rendre à l’évidence que le président Hery Rajaonarimampianina ne sait réellement pas comment s’y prendre avec le volet social.

L’opinion publique dit « non »

Ensuite, l’opinion publique est contre le commencement de ce projet à quelques jours de la proclamation officielle des résultats des élections municipales. Normalement, l’Etat devrait attendre l’élection du nouveau maire qui sera connu vendredi prochain.

Les analystes interprètent ce projet de réhabilitation de deux portions de rues de la capitale comme un début de coup bas contre le prochain maire. Le régime essaye de démontrer qu’il détient encore un pouvoir décisionnaire et exécutif dans la gestion de la capitale malgré que son candidat Hery Rafalimanana n’a obtenu que 3% des voix des électeurs tananariviens pour l’élection du maire de la commune urbaine d’Antananarivo le 31 juillet dernier.

Laza Marovola et Dom