L’insécurité dans le Sud est de moins en moins maitrisée et le dernier drame notamment la mort du Commandant de la compagnie de la gendarmerie nationale de Betroka, abattu par les dahalo, confirme le fait. Dernièrement, le Général Désiré Ramakavelo a dénoncé le fait de ne pas disposer d’une bonne stratégie de lutte et d’une politique nationale sur l’insécurité. Mais visiblement, le gouvernement s’en soucie guère et préfère se fier à son opération Fahalemana qui est pourtant voué davantage à l’échec. Lezava Fleuri a clairement souligné que l’opération Fahalemana est loin d’être la solution idéale. Mais ce qui compte pour les dirigeants, c’est de faire bonne figure. Un haut gradé bien connu en matière de lutte contre les Dahalo a fait part que le problème ne vient pas des forces de l’ordre. « Il faut bien définir l’infraction dont l’intervention se limite à une arrestation, l’agression nécessite une légitime défense et pour le cas des dahalo, c’est du pur terrorisme qui requiert une intervention stricte. Mais bien effectivement, la Communauté internationale ne cautionne pas toute décision qui remet en cause ses intérêts dont exportation de bovidé, exploitation minière… et évoque la question de droit de l’homme pour faire diversion. Et pourtant, dans les pays développés, la loi contre les terroristes est strictement sévère et n’accorde même pas de délai de garde vue, et aucun membre de la Communauté internationale ne s’en plaigne », explique-t-il.

L’ingérence de la communauté internationale a déjà été évoquée par le Colonel René Lilyson lors de l’opération Tandroka mais nul n’en a prêté attention. A l’époque, il a clairement souligné que les forces de l’ordre sont en mesure à affronter les dahalo mais les diverses blocages constituent un obstacle. Comme il a été bien expliqué, la majeure partie des autorités locales et des personnes fortunées dans les lieux concernés sont tous impliquées dans le phénomène dahalo. En effet, la lutte est d’une envergure importante et requiert la solidarité des forces et la contribution de la population locale selon toujours la personne haut gradé.

Ralambomamy