Le bureau indépendant anti-corruption (Bianco) ne s’avoue pas vaincu concernant la lutte contre le trafic de bois de rose. Hier lors d’une conférence de presse, Jean Louis Andriamifidy, directeur général de cet organisme a déclaré que des suppléments de dossiers concernant l’affaire Bekasy seront envoyés à la chaine pénale anti-corruption afin que cette dernière puisse reprendre le processus judiciaire.

Le Bianco a pris au sérieux la demande de la justice de compléter les dossiers sur cette affaire de bois de rose, afin de le pouvoir renvoyer au plutôt à la chaine pénale. Cette réaction du Bianco se présente comme une lame à double tranchante, celle de redorer son image, ainsi qu’un défi contre la justice qui relâche toujours les gros poissons.

A part cette affaire Bekasy, 3 autres dossiers de suspicion de corruption sur le trafic de bois de rose sont en cours de bouclage. Ils s’agissent, entre autres, celui d’une personnalité bénéficiaire de ce trafic qui sera bientôt transmis à la chaine pénale, ainsi que deux autres concernant des trafics illicites à Toamasina.

En attendant la mise en place d’un tribunal spécial pour traiter les affaires concernant les exploitations illicites des ressources naturelles de Madagascar, le Bianco demeure l’unique organe qui ose s’attaquer aux trafiquants. Pourtant, les mesures prises restent dans le domaine de démarchés puisqu’aucun cerveau dans les réseaux d’exportation illicite de bois précieux n’ait jamais été mis sous le verrou. Au contraire, les actions du Bianco et de la chaine pénale deviennent de plus en plus des campagnes de dénigrement médiatique contre des personnalités bien connues dans le domaine de l’entreprenariat.

Dominique Val