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Lundi 22 Décembre 2025

ombre

Gestes citoyens et gesticulations de simples opérations de séduction

Sur les entreprises industrielles ou commerciales semble peser de plus en plus une obligation d’investir dans le social. On a quelquefois l’impression qu’on les culpabilise de produire des bilans à l’évidence positifs, alors que leur raison d’être consiste à dégager du bénéfice. Il n’y a pas de honte à ça, le mode de régime politique adopté et le fonctionnement social inhérent favorisent les initiatives à but lucratif pour parvenir ainsi à installer un secteur privé aussi musclé que dynamique. Le système invite à l’inverse l’Etat à se dégager des activités productives qui dégagent des bénéfices. En quelque sorte le schéma se dessine à affecter aux particuliers les affaires juteuses et à l’Etat la charge des services publics et sociaux. Comme tout schéma ça fait très schématique, et dans un contexte de pauvreté tel qu’il se trouve dans le pays où les infrastructures publiques se caractérisent par leur insuffisance et où le régime social n’a de manifestation que par des balbutiements primaires, une réaction simplement naturelle devrait animer un mouvement de solidarité de ceux qui font des bénefs à se tourner un tant soit peu vers le social. 
Quelle aubaine ! Des capitaines d’industrie talentueux et des entrepreneurs de service avisés découvrent dans cette voie de nouvelles pistes pour « faire de la com.… ». Le sponsoring s’installe, la formule malgré des apparences quelque peu similaires ne s’apparentent pas au mécénat, et ce n’est que normal : le mécène possédait toute latitude pour des gestes simplement généreux, alors que le décideur d’une société anonyme rend compte des avantages et retombées des gestes gratuits dont il a l’initiative à une assemblée d’anonymes exigeants. 
Actuellement l’implication des grosses machines privées ne s’arrête plus au seul travail de leur image, les grandes entreprises s’investissent, et l’Etat parfois les y oblige, dans des activités sociales de grande envergure. Encore que ça n’est jamais totalement gratuit, souvent ces investissements ont comme objectif premier de séduire la population du terroir où l’on opère, une manière d’adoucir les rapports de cohabitation, voire de disposer à portée de main d’une réserve de main-d’œuvre rendue « tributaire sociale ». 
Et pourtant ces suspicions disgracieuses ne se vérifient pas toujours. On imagine difficilement les intérêts directs que tire la chaîne « Intermarché » en France, de l’implantation d’un Lycée à Besakoa, projet enchaîné sur un autre y annexé, l’extension par la construction, par l’équipement et par le fonctionnement d’un pensionnat. La réponse quant au pourquoi de cette action se trouve dans le partenariat avec Unima qui cultive dans deux nombreux pays étrangers une image du pays en assurant une notoriété prestigieuse grâce à l’excellence de ses produits « crevettes de Madagascar ». On ne saurait taire en parlant d’Unima les conditions de dignité que cette entreprise réserve à l’accueil et au cadre de vie des salariés. En période difficile où naturellement l’opinion tend à culpabiliser de tous les malheurs les étrangers on est conduit à souligner qu’Unima a comme fondateur Monsieur Aziz Ismaïl. D’origine indo-pakistanaise ce capitaine d’industrie, avec l’élégance raffinée qui le singularise, a enraciné dans ses entreprises une culture de dignité, un respect partagé entre le personnel et la direction. Les relations malgacho-karana souffrent d’idées préconçues et arrêtées, elles nécessitent un travail de longue haleine avant de parvenir à une cohabitation harmonieuse, indispensable pourtant en raison d’une présence constante et importante de cette communauté depuis des générations. S’il est comme dans toutes les communautés certains affreux jojos bons à expulser, on ne saurait mettre toutes les individualités dans le même sac et jeter le bébé avec l’eau du bain. Toute communauté contribue par un apport positif au progrès économique et social, et à l’occasion participe à l’enrichissement humain dans le pays d’accueil. A dépasser une tentation de repli communautaire, il appartient à chacune d’elles de manifester cette volonté, tout autant qu’aux nationaux d’y répondre par une ouverture d’esprit et par une posture déserte de préjugés.

Léon Razafitrimo

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