C’est un artiste à multiples talents qui a la musique dans le sang. C’est le moins qu’on puisse dire d’un artiste qui a longtemps baigné dans la musique dès son plus jeune âge et qui a beaucoup travaillé afin de monter haut le flambeau de la culture malgache dans le monde entier. En effet, sa vie artistique ne se résume qu’à l’harmonica à l’âge de 9 ans, guitare à 12 car il a déjà participé dans plusieurs évènements historiques notamment des festivals d’envergure internationaux comme la « musique métisse » et bien d’autres encore. En 1982, il se fait connaître dans le groupe Rémy en tant qu’auteur-compositeur avant de faire cavalier seul en 2000 sous le nom de Mami Bastah. Mais il a fallu attendre le 25 septembre 2009 et la finale du Prix des musiques de l’Océan Indien pour que la consécration arrive, après 33 ans dans la musique. Ce jour là, il a devancé avec ses musiciens 130 concurrents venus de 7 pays différents. Depuis, il écume les scènes et les médias pour faire connaître le « Tandonaka », un répertoire de chansons traditionnelles, issu de sa région natale qui n’est qu’autre que Vakinankaratra.

Cabaret folk & Tandonaka

Aujourd’hui, l’artiste refait surface et propose son menu habituel au public ce vendredi 18 septembre au Piment Café Behoririka. Ajouté d’une touche de nouveauté, Mami Bastah propose un répertoire allant du folk, de Gasigasy jusqu’au Tandonaka. Comme l’on a connu le chanteur, il a le feeling de mélanger plusieurs thèmes dans ses chansons, qui ne sortent jamais de la réalité humaine. En effet, à partir de 21h, les fans auront de nouveau l’opportunité de savourer « Fitiavana sahisahy », « Radadabe », « Ralisy bonne » ou encore « Aza omena tsiny » sur scène. Pour rappel, l’origine du rythme Tandonaka remonterait au 19ème siècle. A l’époque, il était interprété a capella par des groupes de jeunes qui tapaient dans leurs mains pour battre le rythme. Puis ce répertoire fut utilisé dans les fêtes de famille, voire même à l’occasion des circoncisions ou des Famadihana. En adepte de Bob Dylan, Cat Stevens et James Taylor, Mami Bastah a repris ce répertoire avec des instruments modernes et surtout une bonne dose de folk.

T.A.