« La signature du document marque un jalon important dans l’accompagnement de la Nation malgache par les Nations Unies pour la tenue des élections libres, crédibles et transparentes », a fait savoir Fatma Samoura, représentante résidente du Système des Nations Unies pour clore la signature du Projet d’Appui au Cycle Electoral 2012-2014 à Madagascar (PACEM). Prochaine étape à la concrétisation du document.
Signal fort d’apaisement hier dans les locaux du ministère des Finances et du Budget, en présence du Conseiller spécial de la Présidence Norbert Ratsirahonana, ainsi que du vice-Premier ministre chargé du Développement et de l’Aménagement du territoire Hajo Andrianainarivelo, du ministre de l’Intérieur Florent Rakotoarisoa et de quelques membres de la communauté internationale, entre autres les principaux contribuables du PACEM que sont l’Union européenne, la Suisse et la Norvège. Fatma Samoura, du Système des Nations Unies et Hery Rajaonarimampianina, ministre des Finances et du Budget ont procédé à la signature du PACEM, le document qui va sceller la totalité des activités entourant les élections pour la partie malgache et les partenaires financiers de la Grande Ile. Alors que le gouvernement a annoncé se pencher principalement sur les chiffres la semaine prochaine, la concrétisation de la signature témoigne de la volonté et de l’engagement de la partie malgache à avancer vers les élections selon le calendrier établi. « Les détails qui font les divergences ne sont pas à exclure, mais la signature démontre que le budget a fait l’objet d’un consensus entre les parties prenantes », a soutenu le ministre des Finances et du Budget. La démarche va permettre d’ouvrir officiellement le « basket fund », suivie incessamment par la signature des conventions de financement entre le PNUD et successivement l’Union européenne, la Suisse et la Norvège.

40 millions de gap

Les 71 millions de dollars couvrent ainsi tout le cycle électoral jusqu’en 2014. Une première tranche, 66 millions, a été avancée pour la période 2012-2013 couvrant les deux tours des présidentielles, les législatives, les communales, ainsi que sur le plan technique, la couverture des arriérés de la Ceni-T et l’assistance technique nécessaire à la réalisation des élections. Les 5 millions restants sont réservés pour 2014 ; 3 millions dans le cas de la dissolution de la Ceni-T pour assurer les derniers fonctionnements et 2 millions pour l’assistance technique à l’intention des experts en prévision de recommandations nécessaires à la période postélectorale. Le ministre des Finances et du Budget rassure que « la contribution pour 2012-2013 est prévue dans la Loi de finances 2013 ». Pour sa part, Fatma Samoura a lancé un appel officiel aux amis de Madagascar, afin d’essayer de combler les 40 millions de gap.

Lalaina Arisoa