Le conseil d’arbitrage s’est déclaré incompétent par rapport aux 5 sur les 8 revendications de l’intersyndicale des employés de la Jirama qui allaient être discutés, hier. Le procès devait avoir lieu la semaine dernière mais le conseil a décidé de le reporter, qui s’avère finalement inutile, selon les employés. Pour ces derniers, l’Etat essaie de mener une guerre d’usure et faire en sorte que la grève prenne fin. C’est aussi un moyen de couvrir les défaillances des dirigeants de la société et leurs différentes magouilles cachées derrière les nombreux contrats passés avec les sociétés privées étrangères. Mais les employés ne se laissent pas faire et persistent à poursuivre leur grève et à renforcer leurs revendications en attendant que la direction générale fixe une date pour une nouvelle médiation. Hier même, après l’audience, les employés ont souligné que la grève continue et ils se donnent rendez-vous devant le siège de la société à Soanierana. Ils ne sont, effectivement plus, autorisés à manifester dans la cours de l’enceinte, une mesure que les agents accusent contraire aux droits syndicaux et au code de travail.

Les employés ont également rappelé que la direction de la société se trompe en se confiant à des entreprises privées pour résoudre le problème de la Jirama. Pour eux, c’est une perte de temps et d’argent et promettre des résultats efficaces n’est que diversion. Ils ont souligné qu’il faut une somme de 37 milliards d’ariary pour réparer les groupes endommagées dans tout Madagascar et les techniciens malgaches sont largement compétents pour procéder à leur réhabilitation. C’est une somme considérablement moindre par rapport à celle revendiquée par les sociétés privées fournisseurs d’électricité. Pour le cas de la société Symbion Power, rien que la caution exigée s’élève à 57 milliards d’ariary. Pendant que la Jirama et l’Etat se chamaillent et persistent sur leur position, la population doit faire face à une coupure d’électricité de plus de 6 heures par jour.

Ralambomamy