Femmes et jeunes entrepreneurs – Quand le futur de Madagascar se conjugue au temps présent
Concept de l’entrepreneuriat
Se constituer un patrimoine passe par un projet entrepreneuriat. Mais qu’est-ce que l’entrepreneuriat ? L’entrepreneuriat consiste à mener à bien un projet réfléchi en créant son entreprise. La principale difficulté consiste en l’élaboration de son projet. En effet, on ne devient pas entrepreneur du jour au lendemain. Créer une entreprise c’est s’engager personnellement ; et financièrement.
Madagascar, vision générale
L’entrepreneuriat à Madagascar a pris une tournure décisive depuis ces dernières années. La crise politique qui perdure depuis près de quatre ans maintenant a beaucoup affecté l’économie malgache et la vie quotidienne des ménages. A noter en premier lieu la perte massive d’emplois suite aux fermetures de nombreuses entreprises franches surtout dans les grandes villes. Cette crise a poussé bon nombre de travailleurs au chômage mais a également perturbé le cycle des nouveaux jeunes entrant dans le monde du travail. Pour la plupart des inactifs, la première chose à faire est de trouver de l’argent, par tous les moyens, dans le but de survivre au jour le jour. Nombreux parmi ceux qui ont été du jour au lendemain jetés dans les rues se sont recyclés dans d’autres secteurs d’activités moins atteints par la crise. Et il y a également ceux qui ont eu des idées plus ingénieuses de créer leur propre entreprise. Comme dit un proverbe français, « il n’y a que le premier pas qui coûte ». La plupart de nos chômeurs et nouveaux chômeurs se sont investis dans le commerce. En effet, c’est le moyen le plus « facile » et rapide de gagner de l’argent. Mais à force de tous s’y mettre, toute la ville est devenue un immense marché où tout le monde vend de tout, depuis le brocanteur qui étale à la vente ses menus objets hétéroclites à même le trottoir aux propriétaires de grands magasins qui proposent des appareils électroménagers derniers cris ou encore des téléphones portables haut-de-gamme. Et dans un pays en développement comme Madagascar, l’augmentation en nombre des commerçants en tous genres témoigne de la récession de l’économie en général du pays. Et cette récession se fait ressentir jusque dans la peau.
L’entrepreneuriat au féminin
Dans le monde, deux-tiers des 7 milliards d’habitants sont des femmes. Elles ont pris une très grande place dans la société. « Les femmes sont des entrepreneurs nées », dixit la présidente régionale d’« Entreprendre au Féminin Océan Indien » (EFOI), association qui est membre du « Réseau Femmes Chefs d’Entreprises Mondiales » (FCEM). De par leurs tâches quotidiennes traditionnelles, les femmes au foyer à Madagascar ont beaucoup participé à l’avancement et au développement de la famille. Elles font office de gestionnaires et de managers dans la vie quotidienne. Et jusqu’à présent, cette qualité entrepreneuriale de la femme, elles les exploitent maintenant dans la création d’entreprise.
Pour l’instant, la plupart de ces entreprises sont visibles surtout dans le secteur de l’artisanat. Les produits artisanaux abondent sur le marché, notamment dans le domaine de la mode et en particulier les effets vestimentaires.
Dans le secteur des affaires, les femmes ont progressé énormément. Pour preuve, l’existence de nombreuses associations de femmes entrepreneurs dans notre pays si l’on ne parle que de l’EFOI ou du « Vondrona MiraLenta ho an’ny Fampandrosoana » (VMLF). Ce dernier groupement est présent dans les 22 Régions et les 119 Districts de Madagascar. C’est une association de droit malgache créée en 2008 à l’initiative de 180 femmes.
Les « fanaka malemy » (meubles fragiles, ancienne appellation des femmes malgaches) comme on a tendance à dire constituent désormais une armada dont on ne peut se passer pour atteindre le développement durable. Cette prise de décision des femmes de prendre en mains la gestion et le contrôle de la vie quotidienne de la société malgache peut très bien avoir un impact positif et considérable sur le développement de l’économie. Réparties dans plusieurs domaines d’activités variées, ces femmes peuvent apporter une nouvelle vision de ce qu’est la valeur sociale de notre pays. En effet, l’homme seul ne suffit plus à la survie en ces temps de crise, autant que la femme toute seule du reste. C’est ensemble qu’il faut faire face à la vie et que celle-ci apparaît moins dure.
Comment favoriser une équipe d’entrepreneurs gagnante ?
Favoriser un dialogue libre, atteindre des consensus et encourager l’esprit d’équipe. Voilà quelques-unes des forces en affaires souvent attribuées aujourd’hui aux femmes entrepreneurs. « Les femmes se démarquent clairement par leur habileté de véritables communicatrices. Il s’agit d’établir votre avantage concurrentiel en apprenant comment allier cet atout à un sens des affaires permettant de recruter, de motiver et de conserver une équipe de gestion forte », déclare une femme entrepreneur. La force dans les associations de femmes entrepreneurs réside aussi dans leur très grande aisance à travailler ensemble et à faire naître beaucoup d’idées grâce aux expériences de la vie quotidienne. L’intégration de groupe s’y installe facilement surtout quand il s’agit de travailler pour des intérêts communs.
L’emploi à Antananarivo
Dans un cadrage général de l’emploi non agricole à Antananarivo, on peut distinguer 5 types d’emplois : les emplois auprès des ménages, les emplois informels de toutes sortes considérés comme des emplois indépendants, les emplois réguliers dans des micro-entreprises, les emplois réguliers dans des petites entreprises et les emplois réguliers dans des moyennes et grandes entreprises. Ces domaines d’activités constituent le quotidien de la population citadine de la capitale. Mais un très grand nombre de petites entreprises vivotent dans le secteur informel. Le but de la création de plusieurs associations d’entrepreneurs est de recadrer dans le formel tous ces secteurs d’activités, surtout celles qui sont les plus exploitées. Cela peut paraître difficile, mais il suffit d’un petit geste de la part de chacun pour atteindre l’objectif d’une ville et d’un pays se développant grâce à la participation de chaque personne citoyen.
Tout commence par les études
Presque la moitié de la population malgache a moins de 18 ans. Mais pourquoi ce chiffre a-t-il une importance dans le domaine entrepreneurial à Madagascar alors que le travail des mineurs est formellement interdit par la loi ?
La réponse est que Madagascar figure parmi les pays qui ont le plus de difficultés à se développer actuellement. Ces jeunes constitueront bientôt la classe active de notre pays dès qu’ils auront fini leurs études. Or actuellement, il est à peine utile de faire remarquer qu’il y a une stagnation dans les offres d’emplois. Il est très difficile pour les jeunes de trouver un emploi qui convienne parfaitement aux études qu’ils ont suivies. Selon une enquête menée par une association de jeunes entrepreneurs, 5% des jeunes de moins de 25 ans sont au chômage. 1,8% sont des hommes et 3,5% des femmes. Ces pourcentages peuvent paraître minimes mais à l’échelle des 20 millions de Malgaches et la grande majorité des moins de 25 ans, cela représente presque un million de personnes.
Et de plus, certains facteurs nuisent indirectement à l’accès au développement tant convoité par nombreux pays que l’on classait auparavant dans la catégorie « tiers-monde ». Il y a notamment le réchauffement climatique qui nécessite un autre nouveau budget pour chaque pays. Ces jeunes seront les futurs dirigeants de ce pays. Il est de ce fait primordial de leur faire savoir dès qu’ils sont en âge d’apprendre comment gérer toutes les ressources dont regorge le pays. La faune, la flore, l’eau, les richesses minières, la forêt… constituent les principales richesses de Madagascar. L’apprentissage se fait petit à petit et suit des échelons ; ceci pour qu’à la fin de leurs études, les jeunes puissent gérer des entreprises. Et il est très important qu’ils sachent monter leur propre entreprise. C’est à leur âge qu’on construit le futur. « Si les jeunes se spécialisent dès leur plus jeune âge, il leur sera plus facile de trouver un emploi ou même d’en créer de nouveaux et c’est exactement le but recherché », déclare Sylvia Pagès, gérante de l’entreprise Eoah. Elle est la parfaite représentante des jeunes femmes entrepreneurs de Madagascar.
Madagascar, terre du futur
Les Malgaches ont une valeur sociale et traditionnelle très importante : le « Tanindrazana » ou terre des ancêtres. L’histoire de la colonisation de Madagascar a peut-être fait que ce concept est devenu symbolique pour la plupart d’entre nous. Mais peut être est-il temps de penser à l’avenir. Les ancêtres ont déjà tout fait mais actuellement certaines opinions publiques affirment qu’on est encore tombé plus bas que le fond. Les jeunes et les femmes constituent les principaux piliers de l’avenir de Madagascar. Il est temps de passer le relais à la génération future dans tous les domaines. Et que le slogan « Madagasikara Tanindrazana » devienne « Madagasikara Tanin’ny Hoavy », Madagascar, terre du futur.

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