L’incivisme au galop !
C’était la première fois depuis vingt ans et même plus que la population tananarivienne a vu des spectateurs enjamber les murs du stade de Mahamasina où se trouve le Palais de sports et de la culture. C’était lors de la présentation finale d’une émission télévisée de téléréalité que des jeunes filles et garçons ainsi que des plus âgés se sont essayé à ce sport favori de … « migorôbaka » des enfants de la révolution socialiste. C’est bien le cas de le dire si on fait un retour en arrière de plusieurs décennies où pour tous les matchs internationaux de football de l’ancienne équipe nationale appelée encore « Club M », mais aussi lors des finales des différents challenges nationaux, les enfants de l’époque n’ont jamais un rond dans leur poche et sont obligés d’affronter les bâtons en bois des militaires dans le cas où on aurait été pris. Mieux même, on battait souvent le record de sprint de Ben Johnson puisque la distance séparant le mur à enjamber et le gradin mesurait de plus de 100 mètres. Mas déjà, pouvoir escalader le mur en question relevait déjà d’un défi puisqu’il faut aussi éviter les forces de l’ordre chargées de la sécurisation du lieu. Heureusement, tout cela se déroulait dans une ambiance bon enfant pour la simple raison que le but était unique : pouvoir regarder le match et la compréhension entre le service d’ordre et les jeunes était mutuelle, souvent les deux protagonistes étaient même … complices ! Loin de ces gosses est l’idée de faire des casses sur les infrastructures et les magasins du coin, et même si après le match, on ne se salue pas avec ces militaires avec les manières des jeunes d’aujourd’hui – du genre : « k’aiza razoky ? » –, le respect était réciproque : eux, ils étaient de pauvres exécutants qui ont l’habitude de suivre aveuglement les ordres de leur hiérarchie, et de l’autre côté, d’autres pauvres bougres qui n’ont pas de sou et habitués à toutes les privations possibles de l’ère rouge. Mais on se cherche du regard, non seulement pour se dire au revoir mais aussi pour se donner rendez-vous pour le prochain match qui était généralement situé pour l’année suivante. De ces temps-là, le « Club M » dépassait rarement les phases éliminatoires au niveau de la zone 7, c’est-à-dire, de l’Afrique de l’est et de l’Océan Indien.
Et c’est donc avec un grand étonnement qu’on a redécouvert le même manège lors de cette finale d’une émission télévisée, mais qui somme toute, n’est qu’un aperçu de la détérioration de la mentalité ainsi que de la perte des valeurs de la société malgache constatée dans tous les domaines.
Le premier exemple qui vient à l’esprit est le stationnement des véhicules durant les grandes manifestations populaires ou tout simplement partout dans les grandes villes. Les trottoirs sont maintenant devenus des parkings, et ce, depuis plus de deux décennies. Nuit et jour, Les piétons sont obligés de descendre sur la chaussée pour pouvoir marcher et il n’y a plus une portion de trottoir laissée à son usage initial. Pire maintenant, des enfants sans domicile fixe défèquent entre deux voitures, sans utiliser de papier pour s’essuyer, et ce, à deux pas de leur … dortoir ! Pour ce qui est d’uriner en public, il ne suffit plus d’attendre la tombée de la nuit pour qu’on le fasse et nullement besoin aussi de courir vers les blocs sanitaires publics. Il suffit d’être pressé et qu’importe l’endroit. Encore une fois, les trottoirs, la chaussée, les canaux d’évacuation d’eaux usées ou d’eaux de pluie, le poteau électrique, l’arbre, le buisson, l’escalier, … sont autant de lieux utilisés pour ce besoin naturel avec une participation massive de tous : femmes, hommes, enfants, bébés, mais aussi seniors ! Mais d’un autre côté, on ne peut pas aussi leur en vouloir de faire ça partout, pour la simple et bonne raison que les canaux d’évacuation d’eaux usées de la Capitale et des grandes villes sont tellement bouchés que les m… reviennent finalement au premier endroit où ils ont été émis. Et les blocs sanitaires font tellement défaut qu’il faut, encore une fois, battre le record du sprinter d’Usain Bolt afin de pouvoir se soulager.
Mais l’incivisme a atteint son paroxysme durant le dernier week-end lors de la sortie du résultat officiel du baccalauréat où les affiches ont été vandalisées par les élèves eux-mêmes. Annoncée en grande pompe pour la matinée du samedi dernier, les panneaux n’ont finalement été disponibles que plus de 10 heures plus tard et ce qui a provoqué la colère des élèves.
On sait que la faute revient exclusivement aux dirigeants actuels du pays qui n’ont jamais cessé de donner les mauvais exemples et sont incapables de satisfaire les besoins vitaux de la population.
Jean Luc RAHAGA
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