Plus de 3 000 plaintes sur le mode de recrutement des enseignants Fram ont été déposées auprès du syndicat des enseignants Fram. Ces plaintes accusent les hauts responsables auprès du ministère de l’Education nationale de favoritisme, de népotisme, de trafic d’influence et de corruption. Selon un membre du syndicat des enseignants Fram, Sempama, il faut la coquette somme de 3 millions d’ariary pour faire partie des 10 000 enseignants à recruter et beaucoup y ont passé par cette voie. Par ailleurs, ce dernier a également dénoncé que bon nombre de personnes, non-enseignants, ont été comptés parmi les recrutés. « Il y a des commerçants, des personnes décédées mais inscrites au profit de certains hauts responsables,… », souligne le membre du Sempama. Les sortants normaliens s’en sont également plaints mais leurs requêtes ont été ignorées par le ministère. Si au début, le même ministère a promis de recruter 500 normaliens, le nombre a été finalement réduit de moitié.

Des enseignants se sont également plaints auprès de la même institution mais ils n’ont rien à espérer. Ce ministère cautionne indirectement ces bavures, ce qui ne devrait guère étonner personne. Après avoir été classé au 3ème rang en matière de nombre de doléances sur la corruption par le Bianco en 2013, le ministre Paul Rabary s’est engagé à améliorer l’image du secteur de l’éducation et lors de sa prise de service, il était catégorique sur ce sujet. Mais visiblement, la réalité en est loin et ledit secteur n’arrête pas de s’empiffrer de critiques. Le taux de réussite aux examens nationaux ne cesse de baisser et de nombreux enseignants du niveau primaire ne répondent pas aux critères requis, expliquant le faible niveau des élèves. D’un autre côté, la gratuité de l’enseignement n’est que promesse en l’air… Les hauts responsables ne pensent qu’à leurs intérêts et se soucient moins du sort des enfants malagasy.

Ralambomamy