Coup de cravate !
Cette semaine, un défenseur de l’environnement et plus précisément, un défenseur de la lutte contre le trafic de bois de rose a été condamné à 4 mois de prison ferme (après avoir déjà passé 4 autres mois derrière les barreaux) assortie d’une amende de 12 millions d’ariary. Ce dernier avait divulgué l’identité de deux trafiquants habitant à Toamasina, suite à ses propres investigations. Dans cette affaire, l’appareil judiciaire est pointé du doigt et certains l’accusent même d’avoir subi des pressions émanant des hautes sphères et d’avoir succombé à l’argent facile de la corruption. Dans un tout autre registre, un défenseur des droits estudiantins et plus précisément, un étudiant de première année en malagasy s’est fait sauvagement tabassé par les forces de l’ordre lors de son arrestation avant d’écoper d’une peine de 6 mois d’emprisonnement avec sursis pour des motifs complètement absurdes. En effet, cet universitaire ne revendiquait que la reprise des cours mais il a été accusé entre autres d’atteinte à la sûreté de l’Etat et d’incitation aux pillages.
Une fois encore, la justice a été mal vue et a été au centre de toutes les critiques. Depuis plus d’une année et demie, et plus précisément depuis le règne du président de la République Hery Rajaonarimampianina, ce genre de situation a été monnaie courante et continuera de l’être comme si c’était normal. Cependant, la situation est loin de suivre les normes et se pose en vrai cauchemar et calvaire pour la majorité de la population. Tout d’abord, les dirigeants aux cravates bleues n’ont rien à cirer des réelles attentes et besoins du peuple : une politique concrète de lutte contre la pauvreté et une vraie politique de l’emploi n’existent pas ; le principe de redevabilité et le respect des droits humains, ils ne connaissent pas. Ainsi, il ne faut pas s’étonner que les tenants actuels du pouvoir n’aient rien à foutre que le coût de la vie augmente de jour en jour, que le délestage frappe des centaines et des milliers de ménages quotidiennement, ou que la monnaie locale continue de se dévaluer face à l’euro ou au dollar. Pour cause, les dirigeants ont toujours la possibilité de mener une vie de luxe, de dîner à la lueur d’un lustre en cristal quand la ville est plongée dans le noir, ou de faire leurs shoppings sur les Champs Elysées lorsque l’envie leur prend. Pendant ce temps, plus de 92% de la population vit dans une pauvreté vraisemblablement irrémédiable qui les oblige à serrer une ceinture déjà fermée au maximum. A l’heure actuelle, force est de constater que l’injustice règne en maître dans la Grande Ile.
Pourtant, ces dirigeants ne seraient jamais arrivés au pouvoir sans l’aide de la population, du moins celle des électeurs qui leurs ont fait confiance les yeux fermés. Il faut reconnaitre aussi que les promesses présidentielles électorales étaient plutôt alléchantes et qui n’auraient pas souhaité, par exemple, que le problème de délestage soit résolu dans une période de 3 mois à 6 mois après l’investiture. Mais aujourd’hui, la situation est loin d’être celle miroitée par le numéro un actuel d’Iavoloha. Les responsables étatiques nous ont juste utilisés pour obtenir le pouvoir et une fois arrivés au plus haut sommet de l’Etat, ils nous rendent la monnaie de notre pièce en nous assenant un dangereux coup de cravate. Dans le monde du ballon ovale, une cravate est un acte de jeu dangereux qui consiste à raidir le bras et à en frapper son adversaire à la gorge. Ce coup est porté dans le but avoué de freiner la progression d’un joueur adverse et de la faire rouspéter. Dans notre réalité, l’équipe dirigeante actuelle nous a vraisemblablement porté ce coup de cravate à la seule différence que nous n’étions pas encore leurs adversaires. Ainsi, au lieu de progresser, nous reculons à grand pas et le fait de rouspéter risque de ne pas changer grand-chose dans notre quotidien. En effet, il faudrait une action concrète contre le régime en place, et comme au rugby, une expulsion est tout désignée pour mettre fin aux injustices et arrêter le massacre.
Laza Marovola
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