Encore une attaque à main armée menée en plein jour et perpétrée à l’encontre d’un ressortissant Indo-pakistanais.

Vers 12h30, samedi dernier dans le quartier d’Isotry, le magasin d’un karana a été pris d’assaut. Les témoins oculaires ont compté six bandits munis de kalachnikovs, de pistolets automatiques ainsi que de sabres et ils étaient tous à visage découvert. « Ils sont entrés dans le magasin, deux malfrats se sont occupés à tenir les passants à l’écart de leur opération. Ces derniers se sont postés devant l’entrée du magasin et ont brandi un pistolet automatique et un sabre avec un air meurtrier comme pour dire qu’ils n’hésiteraient pas à tuer le premier qui oserait intervenir », raconte un témoin. Et de poursuivre : « les quatre autres à l’intérieur étaient armés de kalachnikovs et de pistolet automatique et en une infime fraction de seconde, le karana s’est fait dépouiller ».

Les forces de l’ordre introuvables

Ceux présents ont également été secoués par les bruits de coups de feu qui ont retenti trois fois à l’intérieur du lieu assailli. Les tirs étaient destinés pour tuer le karana propriétaire qui a reçu deux balles dont l’une à son œil droit et l’autre en pleine poitrine. La victime, âgé de 30 ans s’est retrouvée à terre et couvert de sang. Puis, les brigands ont quitté le lieu avec une sacoche remplie d’argent selon certaines personnes si d’autres ont parlé d’un carton.

Des questions fusent notamment face à l’absence des forces de l’ordre alors que le commissariat central de police est pourtant situé à seulement quelques mètres du magasin en question. « Malgré les nombreux appels au secours des riverains, aucun élément n’est venu à la rescousse et sûrement pas avant le départ des malfaiteurs. Les policiers ne sont arrivés que trente minutes après l’assaut alors que les bandits étaient venus à pied et sont partis tranquillement en empruntant la voie menant à Ambodifiakarana Isotry. Si les policiers étaient arrivés à temps, ils auraient surement surpris les malfrats en pleine action », s’indigne un témoin. Beaucoup ont d’ailleurs blâmé cette inertie des forces de l’ordre qui sont supposés protéger la population et ses biens.

Njara Fih