Ces derniers temps et surtout depuis plus d’une année et demie, plusieurs quotidiens de la place rapportent chaque jour des braquages et des attaques à mains armées. Kalachnikovs, pistolets automatiques, armes blanches styles sabres ou katana, les bandits sont bien équipés et n’hésitent plus à opérer alors que le soleil n’est pas encore couché. Dans plusieurs cas, les malfaiteurs ne se couvrent même plus le visage pour prouver à la population mais aussi à l’Etat qu’ils n’ont peur de personnes, et encore moins des forces de l’ordre. Lors des attaques ou de petits larcins, les bandits ne se privent plus de tirer à tout va pour terroriser et effrayer la population. Pour cause, les forces de l’ordre ne sont jamais là quand la population a réellement besoin d’elle, et c’est encore pire depuis peu à cause du délestage qui frappe tous les quartiers de la capitale au moment où on s’y attend le moins.

Durant les coupures de courant, la population est obligée de rester constamment sur ses gardes dans la mesure où les bandits peuvent frapper à tout moment en profitant du black out. Malheureusement pour le peuple, il ne peut plus compter que sur lui-même parce que les forces de l’ordre sont occupées ailleurs à maltraiter quelqu’un, à boire un coup au bord d’une route à bord de leur double cabine verte, ou tout simplement à jouer au rami ou à la belote dans leur quartier. Quand il s’agit d’arrêter des cambrioleurs armés en flagrant délit, les forces de l’ordre ne sont jamais là, preuve qu’elles n’œuvrent plus pour protéger la population. En effet, il faut se rendre à l’évidence que les responsables du maintien de l’ordre et de la sécurité ont changé de bord et sont aujourd’hui les vulgaires imitations des éléments de la Waffen SS, totalement à la solde de l’équipe dirigeante. Quand il s’agit de terroriser la population pour le compte des hommes au pouvoir, les forces de l’ordre sont constamment prêtes à braquer deux cartons d’argent à un député de Madagascar, à faire disparaitre 18 tonnes de cristal dans la nature, à réquisitionner des zébus dans la propriété d’un parlementaire, à brûler des présumés dahalo sans les présenter devant la justice, ou encore à mettre en garde la population contre toute tentative de manifestation. En d’autres termes, les forces de l’ordre du pays favorisent pleinement l’insécurité et le désordre au lieu de lutter contre. A l’heure actuelle, et plus précisément depuis le début du règne des cravates bleues, la majorité de la population ne peut plus se permettre de dormir sur ses lauriers.

D’un côté, les braquages de maisons se multiplient et sont imprévisibles mais de l’autre, la pauvreté et l’instabilité actuelle ne laissent aucun répit au commun des mortels. Pourtant, la situation actuelle est tout à fait normal dans la mesure où l’Etat est coincé dans un bordel « socioéconomicopolitique » énorme engendré par les nouveaux élus de cette Quatrième République. Le premier responsable n’est autre que le président de la République qui n’a fait et qui ne fait que mentir à la population mais aussi à la communauté internationale pour se maintenir en place. Pourtant, le numéro un actuel ne prend pas toutes ses responsabilités et la montée en hausse de l’insécurité en est une de ces conséquences.

En effet, il a besoin des forces de l’ordre pour mater la population mécontente du régime actuel, raison pour laquelle personne n’a plus confiance en elles et préfèrent s’en remettre à elle-même pour lutter contre l’insécurité à leur niveau. L’insécurité n’est toutefois qu’un problème parmi tant d’autres mais le fait est que le pays n’a pas dit adieu à la crise. Tout au contraire, la mauvaise gestion actuelle du pays par le régime Hvm/ Rajaonarimampianina est un mauvais présage qui rappelle le retour en force de la crise.

Laza Marovola