La semaine dernière, le ministre de l’énergie, Horace Gatien, s’est empressé de faire part que la population n’aura plus à vivre la galère du délestage à partir du mois de novembre prochain. Mais en même temps, ce dernier a confirmé que le prix à la pompe connaitra une nouvelle hausse en octobre. Dans l’appel d’offre lancé, on a compris que la consommation en carburant de la Jirama pour Antananarivo s’élève à 1 600 m3 par jour, soit dans les  160 000 litres. Cette quantité varie selon le besoin et en novembre de l’année dernière, elle a atteint les 5 000 m3, ce qui a fait réagir le gouvernement et l’a amené à faire un audit interne au début de l’année 2015. Mais jusqu’ici, aucune information concernant cette gabegie  n’a toujours pas été communiquée. Avec une telle quantité, représentant plus de 80% de la charge de la société, la Jirama ne survivra pas à une nouvelle hausse des prix de carburant d’autant plus que le gouvernement envisage de ne plus lui accorder de subvention. Il faudrait en effet faire face à la vérité des prix dont l’augmentation est estimé à 300 ariary par litre. Mais finalement, enfoncer la Jirama dans la perte ne serait qu’un calcul politique permettant de faciliter sa cession à des sociétés étrangères. Tôt ou tard, les peu de ménages, 18% en milieu urbain et 2% en milieu rural, qui ont accès à l’électricité, devront faire face à une hausse considérable des factures. L’électricité deviendra ainsi un produit de luxe et les conséquences de cette tournure pour de nombreux secteurs d’activités seront inestimables.

Ralambomamy