3 séries de 2h au minimum par jour et les habitants de la Capitale commencent à avoir assez des caprices de la Jirama. Ces derniers temps, la fréquence de la coupure d’électricité a atteint un niveau dont les citoyens de la ville des milles n’ont pas connu depuis la nuit des temps. Rien que pour la journée du samedi, certains quartiers de la Capitale ont subi un régime de 6 h de délestage répartis en 2h pour la matinée, l’après-midi et la soirée. Parmi les zones les plus touchées, les habitants d’Ambohipo ont presque perdu leur sang-froid. Vendredi dernier vers 21h du soir, des étudiants ont brûlé un pneu devant le bureau de la Jirama à Ambohipo pour afficher leurs mécontentements. Selon les explications des témoins oculaires, ils ont voulu s’en prendre directement à cette agence et mettre le feu au bâtiment.

Sonnette d’alarme

Les premières réactions populaires se font voir petit à petit. En effet, les manifestations des étudiants constituent toujours une sonnette d’alarme pour le régime en place. D’après leurs doléances, le délestage les empêche de réviser normalement, et ce, sans parler des divers dossiers qu’ils devraient se procurer à l’aide de l’internet. Mais force est de constater que ce fléau ne laisse pas également indifférent les autres catégories de personnes. Pour certains parents, ils ont aussi avancé « qu’il est normal que le taux du baccalauréat diminue d’année en année. En plus de la mauvaise qualité de l’enseignement au niveau des établissements scolaires publics, nos enfants devraient encore étudier dans le noir et avec le ventre vide, vue l’augmentation sans cesse des produits de première nécessité ! » Pour le moment, ce guichet de la Jirama est épargné, mais la population laisse entendre qu’elle n’en resterait pas là au cas où le problème ne sera pas résolu d’ici peu.

Vahatra Ny Aina