« Après avoir soutenu les institutions étatiques en vue de renforcer leur capacités à travers le projet d’appui à la gouvernance institutionnel ou Pagi, la banque africaine de développement a été la première institution à approuver au dernier trimestre 2014 le premier appui budgétaire post crise destiné à fournir à l’Etat des ressources fraiches pour faire face à ses obligations. Cependant, conscient du fait que le financement public doit être obligatoirement accompagné et soutenu par les investissements privés, la banque a très vite initié des échanges avec le gouvernement pour préparer un projet stratégique, susceptible de donner un signal positif fort aux acteurs du secteur privé tant nationaux qu’internationaux » ces propos sont d’Abdelkerim Bendjebbour, représentant résident du Bad à Madagascar lors de la signature du projet d’appui à la promotion des investissements ou Papi dans les locaux du ministère des Finances et du budget hier. « Le projet a été négocié le 11 mai dernier et a été approuvé par le conseil d’administration de la banque le 17 juillet, et d’un montant total de 10,95 millions de dollars » explique Gervais Rakotoarimanana, ministre des Finances et du budget. « L’objectif du projet est de contribuer à stimuler une croissance économique forte et inclusive à travers l’amélioration des conditions pour une meilleure promotion d’investissements privés structurants conduisant à une création d’emploi » rajoute-t-il.

Le Papi attend   une augmentation du niveau des investissements privés à Madagascar de 15,2% du Pib en 2013 à 18% en 2018 conduisant à une création de nouveaux emplois dans l’industrie du textile de 80 000 en 2014 à 120 000 en 2018 ;  une amélioration du cadre de préparation et d’exécution des projets Ppp  ou Partenariat Public Privé conduisant à la mise en œuvre de deux projets Ppp d’ici 2018.

Le Papi soutiendra directement le secteur textile en raison de son potentiel élevé en termes d’investissements étrangers, d’exportation et d’emplois. Le Papi jouera également un rôle catalytique en aidant le Gouvernement à attirer des financements privés dans la réhabilitation et la modernisation des infrastructures à travers le Ppp et en appuyant la mise en place de la Zone Economique Spéciale qui est une plateforme d’infrastructures modernes permettant de renforcer la compétitivité des secteurs porteurs, y compris ceux soutenus par les autres bailleurs.

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