C’est bien le cas de le dire puisqu’à partir d’hier, les députés peuvent compter les indemnités à percevoir. Pourtant, des sessions extraordinaires auraient dû se tenir depuis la première session ordinaire plus mouvementée de l’année 2015 où deux motions ont été enregistrées : la première, la motion de déchéance, était destinée pour le président de la république et si ce dernier s’en est sorti grâce au soutien de la Haute Cour Constitutionnelle, Hery Rajaonarimampianina y a laissé des … plumes. Selon certains observateurs politiques, il n’y aura plus pour ce dernier, une deuxième chance et doit, à partir de-là, suivre à la lettre les recommandations de l’institution citée supra, dont le pacte de responsabilité.

Seulement, les députés élus le même jour que l’actuel Chef de l’Etat, sont difficilement domptables et les mallettes et tablettes ne suffiront plus pour calmer les tensions entre la Présidence de la République et l’Assemblée Nationale.

Assurément, cette motion de déchéance, la deuxième dans l’histoire de Madagascar, a fait très mal que le régime en place ne s’est plus hasardé à convoquer les parlementaires pour une session extraordinaire. Et d’où aussi l’empressement des tenants du pouvoir actuel  à faire passer, coûte que coûte, le projet de loi sur la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) avec l’autre objectif de contrebalancer la chambre basse. En tout cas, le régime Hvm en tire une autre leçon de cette motion : il ne peut pas, non plus, compter sur le gouvernement de Jean Ravelonarivo  pour tenter de renverser la tendance. Non seulement, Mahazoarivo et son équipe gouvernementale, ont, eux aussi, subi la foudre des députés à travers la motion de censure, mais sont complètement submergés par les problèmes : insécurité et l’opération « fahalemana »  décriée par tous, inflation galopante et la dernière en date est la hausse imminente du prix à la pompe, délestage permanent, blocage de l’administration publique faute de loi de finances rectificative, mouvements syndicaux divers, …

En tout cas, on peut dire que cette nouvelle session extra arrive, à point nommé, pour les députés et pourra résoudre l’autre problème de rentrée scolaire pour leurs progénitures. D’autant que pour faire passer le projet de loi sur la Ceni, on parle de … carton !

J.L.R