La rentrée scolaire dans les établissements publics est pour très bientôt et comme à l’accoutumée, des milliers de parents d’élèves redoutent ce moment compte tenu des dépenses y afférentes. A l’heure actuelle, force est de reconnaître une nouvelle fois que le président de la République Hery Rajaonarimampianina a menti publiquement alors qu’il prêtait serment lors de la cérémonie de son investiture du 25 janvier 2014. C’est à cette date que le numéro un actuel avait clamé haut et fort que l’éducation serait gratuite dans une période de 3 mois suivant son investiture officielle, et ce dans la totalité de la Grande Ile. Pourtant, jusqu’à l’heure, ces propos sont restés au stade de promesse et même les responsables au sein du ministère de l’Education nationale n’osent pas s’exprimer sur le sujet. Effectivement, dans la majorité des établissements scolaires primaires publics, si ce n’est tous, l’accès à l’éducation est toujours payant et pour évoquer les défaillances de la politique éducative nationale, les droits d’inscription diffèrent d’un établissement à un autre. Certains parents d’élèves rapportent une fourchette de prix comprise entre 3 000 et 20 000 ariary, et certains rajoutent même qu’ils ont même obligé de payer pour obtenir le dernier bulletin de notes de l’année scolaire précédente. Au final, rien n’est toujours gratuit.

Incompétence du ministre de tutelle

Dans cette affaire de gratuité de l’éducation primaire, il faut également rappeler que le chef actuel de l’Etat avait promis de recruter tous les enseignants Fram dans un délai maximum d’une année. Ici encore, ce n’est toujours pas le cas dans la mesure où ce recrutement se fait au compte-goutte et est encore entaché de plusieurs irrégularités. Toutefois, il ne faut pas tout mettre sur le dos du président de la République compte tenu du fait qu’il a mis en place une équipe chargé d’exécuter ses visions et sa politique générale. Ainsi, il faut remettre en question les compétences réelles du ministre de l’éducation nationale Paul Rabary qui a maintenant eu près d’une année et demie pour trouver des solutions. Jusqu’à aujourd’hui, cet ex sociologue n’a pas fourni de résultats concrets et c’est la principale raison pour laquelle l’accès à l’éducation n’est toujours pas gratuit. En effet, il s’est attardé à placer ses amis au sein du ministère (restructuration selon ses termes) ou récemment, à pointer du doigt les établissements privés comme étant les principaux responsables du faible taux de réussite aux derniers examens du baccalauréat. A l’heure actuelle, il faut donc reconnaître que la politique nationale de l’éducation est inefficace, voire inadéquate dans la mesure où elle a été édifié par un ministre Hvm qui devrait revoir ses compétences.

Laza Marovola