Les agents de la Commune urbaine d’Antananarivo refont surface en effectuant une descente à Ankadimbahoaka, de beau matin, pour démolir des maisons construites illicitement. Ils ont été accompagnés par des agents de l’Emmo-reg et un huissier. Trois maisons ont été rendues en poussières sans que les propriétaires ne puissent faire quelque chose.

Selon les représentants de la Cua, les maisons ont été construites sur des canaux d’évacuation et tout près de la route, ce qui est formellement interdite. Après Ankadimbahoaka, les agents et les forces de l’ordre ont rejoint Androndrakely pour les mêmes actions. Les victimes, jetées dans les rues, se plaignent de la mesure prise. « Les responsables auprès de la Commune ne nous a fait part d’une lettre d’avertissement qu’avant-hier. Nous n’avons même pas eu le temps de trouver d’autres endroits où nous pouvons nous réfugier » déplorent-elles. Des dizaines de personnes vont devoir rejoindre le rang des sans abris et des chômeurs. « Aujourd’hui, nous n’avons plus de maison ni de travail. Toute une économie de plusieurs années ont péris en seulement quelques heures », poursuivent les victimes. Les maisons détruites étaient effectivement des bars, un garage, un atelier,… ,qui étaient leur source de revenu.

Questionné sur le sujet, le ministre d’Etat chargé de l’aménagement du territoire, Rivo Rakotovao, a confirmé son autorisation pour la démolition de ces maisons. Le régime veut faire preuve de respect de la loi et ne s’en prend qu’à ceux qui ne peuvent pas se défendre. Il n’y a plus rien à espérer de l’actuel régime : le délestage persiste, la gratuité de l’éducation non-effective, l’accès aux soins médicaux limité,…, et les plus démunis sont les plus à en souffrir de tout ça.

Ralambomamy