La révolte populaire s’affiche, de plus en plus, par le refus de toutes les décisions prises en haut lieu. L’incivisme, qui frise la barbarie, prend de l’ampleur dans presque tous les domaines de la vie sociale,  et démontre que le peuple en a assez de toute forme d’organisation initiée par les autorités. Même certaines mesures quasi-insignifiantes dans le domaine politique subissent le « non » de la part de la population.

Depuis près d’une semaine, les marchands et la population, toute entière, refusent catégoriquement de se soumettre à l’interdiction d’utilisation de sacs en plastiques. Pas plus tard qu’hier, tous les marchands à Analakely ont encore utilisé des petits paniers en sachets sans qu’aucun responsable de l’autorité publique n’ait été vu sur place. Une enquête, effectuée dans ce marché en plein centre-ville, a permis de soulever que  la quasi-totalité des tananariviens préfèrent encore l’usage de ces sachets en plastique. Comme cause, le Gouvernement n’a pas prévu d’autres emballages pour remplacer les sachets en plastique. Cette situation oblige les marchands à faire recours à des vieux papiers dont la propreté est plus que douteuse ce qui représente un risque grave pour la santé.

Même cas dans la règlementation de la circulation où tout le monde refuse la dictature du ministère des Transports et de l’agence des transports terrestre (ATT). Les propriétaires des voitures à conduite droite se sont regroupés en association et s’érigent contre l’interdiction de la mise en circulation de leurs véhicules. C’est également le cas des propriétaires des voitures à vitre fumée noir, ainsi que des conducteurs de scooters qui s’en fichent du port de casques ni la détention d’un permis. Ce ne sont que quelques facettes de la réalité au quotidien, mais qui démontrent assez que la population n’accorde plus aucun respect aux dirigeants et montre sa déception par des refus contre toutes décisions organisationnelles prises par le régime HVM.

Dominique Val