Les USA feront toujours rêver, avec leur « rêve américain » qui fait saliver plus d’un, il n’y a pas à dire, l’extravagance est toujours au rendez-vous en toute circonstance. Ce face à face entre les deux géants Barack Obama et Mitt Romney réserve moult surprises tant dans le contenu que dans le processus. La date des prochaines élections présidentielles n’étant plus une surprise, déjà déterminée depuis belle lurette et prévue se tenir le mardi qui suit le premier lundi de novembre (donc au plus tôt le 2 novembre, au plus tard le 8), le 06 novembre 2012 ne souffrira d’aucun changement pour cette édition 2012. Ce n’est pas près d’arriver dans cette partie de l’Océan Indien ce genre de truc ! Et dire que tout ça a été écrit depuis quelques siècles déjà et respecté sans aucun accroc depuis tout ce temps.
Et encore, un procédé inimaginable dans la Grande île se fait au grand naturel dans les 50 Etats des USA. On sait en cette fin du mois d’octobre que plus de 10,5 millions d’électeurs ont déjà voté par anticipation, oui par anticipation. Et on avance même que le record de 41 millions de votes anticipés établi il y a quatre ans (30% du total des voix) pourrait être battu cette année. Les observateurs auront à scruter les résultats dans les «Etats clés », la Californie, le Texas, la Floride, l’Etat de New York et l’Illinois qui sont les Etats les plus peuplés et les plus diversifiés ethniquement et sociologiquement.
Pour sa part, la Grande île vient de passer un cap crucial dans le processus électoral avec la concrétisation, du moins sur le papier, du fameux PACEM sorte de « sésame » permettant d’ouvrir les portes des financements extérieurs des élections à venir. Ainsi, en marge des organisations des élections par le CENI-T, le KMF/CNOE, le comité national d’observation des élections vient de s’être doté de 69 millions Ariary du gouvernement suisse afin de renforcer les capacités d’observation électorale de la société civile malagasy. Et c’est parti pour un chassé-croisé entre le gouvernement en place dans l’île et la communauté internationale qui doivent s’atteler à boucler, vaille que vaille, le volet délicat du financement des ces fichues élections tant attendues et maintes fois reportées, et ce pour parfaire, si tant est que ce soit possible, le processus électoral.
Le tout dans une atmosphère de délation quasi-généralisée qui règne dans le microcosme politique. Ce ne sera pas le ministre des Finances et du Budget Hery Rajaonarimampianina qui dira le contraire avec ce mini-bras de fer entre lui et certains membres du CST qui le taxent de pas mal de maux notamment par les multiples « violations de loi », dont la normalisation de la procédure d’élaboration du Budget 2013 laquelle n’a eu aucune conférence budgétaire pour préparer cette nouvelle loi de finances. Des tumultes qui risquent de porter préjudice au calendrier électoral déjà tiré par les cheveux. En tout état de cause, ce ne sera pas pour cette édition que tout pourra marcher comme sur du papier à musique…