Sous le thème : « Le passé, le présent et l’avenir », un séminaire sur les relations entre la Grande île et le pays de l’arc-en-ciel se tient actuellement auprès du ministère des Affaires étrangères à Anosy. Le ministre malgache des affaires étrangères, n’a pas manqué de rappeler les luttes communes des deux pays, dont l’abolition de l’apartheid et la libération de Nelson Mandela qui figurait parmi les priorités de la politique étrangère malgache dans les années 70 à 80. Béatrice Atallah a également mis en exergue les nombreuses formes de coopération entre Madagascar et l’Afrique du sud depuis 1992 et qui touchent divers domaines, notamment celui du commerce, du transport aérien, de l’aéronautique, de la marine marchande et de l’investissement. Le chef de la diplomatie malgache a aussi fait part des accords en cours de finalisation et ceux en attente de signature comme le projet d’accord minier, le mémorandum pour une coopération judiciaire, l’accord dans le domaine de sauvetage et de recherche, et le protocole d’entente dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.

Perspectives

Cependant, le ministre a émis son souhait de raffermir davantage ces relations par les perspectives d’avenir, à savoir en matière de sécurité, d’économie sur la transformation des fruits tropicaux, et sur le financement des projets spécifiques relatifs à l’eau et à l’assainissement. Et de son côté, le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Luwellyn Landers, a évoqué l’histoire commune des deux pays et la contribution significative du peuple malgache à la libération de l’Afrique du sud. « Madagascar, un important partenaire, est l’un des premiers pays avec lesquels l’Afrique du sud a établi des relations diplomatiques. Les échanges commerciaux entre les deux pays ne cessent de croitre et sont considérées comme des signes encourageants pour les perspectives futures » a-t-il avancé, tout en laissant entendre la possibilité d’autres opportunités dans divers secteurs comme le développement des infrastructures, des transports, de la production et distribution d’énergie, de l’exploitation minière et des ressources minérales, de la science et la technologie, l’agriculture et la transformation alimentaire, ainsi que le tourisme et l’industrie hôtelière. En tout cas, l’Afrique du sud espère voir la mise en place de mécanisme régulier de consultations diplomatiques afin d’institutionnaliser les interactions économiques bilatérales.

Vahatra Ny Aina