Le président sud-africain, Jacob Zuma projette de visiter la Grande île en janvier 2016. L’objectif de cet évènement n’est pas encore précisé, mais dans le cadre de la diplomatie, il est logique que cette visite entre dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays. Les relations entre les deux pays qui datent de plus d’une vingtaine d’années n’ont pas connu de grande amélioration depuis cette quatrième République. La coopération reste surtout dans le domaine des échanges économiques et culturels. Une grande part des marchandises importées et vendues dans la Grande île viennent de l’Afrique du Sud et touchent principalement les produits de l’agroalimentaire ainsi que des appareils électroménagers sous licence.

Pourtant, dans le domaine purement politique, l’attitude de ce riche pays d’Afrique, face aux problèmes que traversent la Grande île, reste incompréhensible. Le régime transitoire a connu le refus diplomatique de l’Afrique du Sud concernant le rapatriement de Marc Ravalomanana qui a déjà été condamné par la justice malgache. Par la suite, le régime Rajaonarimampianina n’arrive pas encore à obtenir aucune explication de la part de l’Afrique du Sud concernant le retour clandestin de l’ancien président Marc Ravalomanana.

Dans le domaine du processus de la réconciliation nationale, Madagascar est en train d’expérimenter la réalisation d’un copier-coller du model sud-africain qui se base surtout sur l’indemnisation des victimes des crises politiques ainsi que le partage équitable de la richesse nationale. Une lourde organisation difficile à réaliser pour un régime fragile et pauvre qui n’est même pas capable d’autofinancer le paiement des salaires des agents de l’Etat.

Dominique Val