L’Organisation régionale africaine de la Confédération syndicale internationale (Csi-Afrique) regroupant 103 syndicats affiliés dans 51 pays, a adressé une lettre au président Rajaonarimampianina pour exiger la libération d’Oliva Andrianalimanana, le président de l’intersyndical des employés de la Jirama. Le non respect des droits syndicaux est flagrant que l’affaire a pris une envergure internationale. Cette missive a souligné que Madagascar fait partie des pays qui ont ratifié la Convention de l’Organisation internationale du travail et pourtant, les articles 87 et 98 précisant le droit à la grève, ont été bafoués ouvertement. « La Csi-Afrique condamne fermement et déplore ces violations flagrantes des droits de l’homme et des droits syndicaux, exige la libération immédiate et inconditionnelle des camarades détenus et des poursuites à l’encontre de toutes les personnes impliquées dans ces actes d’intimidation » a mentionné cette Organisation.

L’avocat d’Oliva Andrianalimanana a demandé en vain une liberté provisoire et une partie de l’intersyndical de la Jirama, notamment ceux qui défendent la cause du meneur de grève, a accepté de reprendre leur travail à condition que leur collègue soit relâché. La direction de la Jirama l’a accepté et pourtant, le meneur de grève reste toujours détenu à Antanimora. Ce dernier a été mis sous mandat de dépôt, un mois après la grève des employés, pour avoir usé de faux documents. Pour l’intersyndical, l’arrestation de leur président est seulement un moyen permettant de mettre fin à la grève et d’intimider ceux qui persistent à maintenir leur position. Il reste à attendre si le Président accordera de l’importance à la lettre qui lui a été adressée ou de faire la sourde oreille comme à son habitude.

Ralambomamy