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Mardi 16 Décembre 2025

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Investissement – Baisse jusqu’à plus de 50%

L’investissement est un moteur essentiel de la croissance. Malheureusement pour la Grande île, l’investissement a connu une baisse jusqu’à plus de 50%. La banque centrale annonce dans son rapport que pour le premier semestre de cette année, outre cette baisse, il y a aussi une diminution de création d’entreprise et augmentation du taux de chômage. Les facteurs qui créent de la richesse sont donc tous touchés. A cette allure, Madagascar moderne et prospère tant prôné par Hery Rajaonarimampianina est encore loin et s’éloigne de plus en plus.

Au premier trimestre 2015, l’espoir d’une relance économique, après le retour à la stabilité politique, a été perturbé par des troubles politiques sporadiques rendant une visibilité économique incertaine. De ce fait, l’économie nationale n’a pas pu bénéficier des effets bénéfiques de la reprise de l’économie des pays avancés qui a gagné en dynamisme. Alors que l’économie des pays de la zone euro a, au premier trimestre 2015, bénéficié de la conjonction des acteurs favorables, comme la chute des prix de pétrole, la dépréciation de l’euro et une politique monétaire accommodante, celle du pays s’est trouvée dans une situation nébuleuse.

Le retour graduel des financements extérieurs, au lieu de soutenir les projets économiques, ont été orientés vers les projets sociaux ou environnementaux entraînant la faiblesse de la demande des investissements productifs.

Au cours des trois premiers mois de l’année, la demande des investissements productifs a accusé des baisses significatives tant du côté des investissements directs (-39,6%) que de celui des autres investissements (-54,8%), en raison du manque de visibilité dans le contexte économique. Ce phénomène régressif est justifié par la baisse de la création d’entreprises qui est, en glissement annuel, passée de 0,3 pour cent en 2014 à -31,5 pour cent en 2015, à la même période.

Cependant, soutenu par le retour progressif du financement extérieur dont notamment les dons, projets, l’investissement public a enregistré une hausse solide de 161,2 pour cent en 2015, contre 6,2 pour cent en 2014, à la période sous-revue. Le ralentissement des investissements privés a été atténué par le dynamisme modéré du secteur d’activités tournées vers l’extérieur.

En raison du contexte d’incertitude, les exportations globales du pays n’ont crû que de 24,5 pour cent en 2015, contre 304,9 pour cent en 2014, à la même période.

Hormis le secteur énergétique où la consommation s’est enregistrée en hausse, la demande de consommation s’est légèrement repliée correspondant à une baisse de la contribution de la demande intérieure à la croissance économique. Dans un contexte d’une stabilité fragile, la baisse de la consommation des ménages a été engendrée par une hausse du taux de l’inflation globale qui s’est élevé, en moyenne trimestrielle, à 6,9 pour cent en 2015, après 6,0 pour cent un an plus tôt.

En variation annuelle, la baisse des importations globales (-5,1%, contre -455,1% en 2014) a également traduit le recul de la consommation domestique, à la même période. Toutefois, au premier trimestre 2015, la croissance des encours de crédits, tous termes confondus, a augmenté de 17,9 pour cent, contre 16,4 pour cent en 2014 pour soutenir le financement du circuit économique.

Globalement, la baisse du pouvoir d’achat des ménages a exprimé la diminution correspondante de la demande de consommation domestique, en raison du dépérissement de leur revenu. La détérioration du marché de l’emploi marchand a constitué l’un des principaux facteurs de la baisse du revenu des ménages.

Selon l’indicateur de conjoncture, le nombre de travailleurs enregistrés auprès de la Cnaps a évoqué une baisse de 2,3 pour cent en 2015, contre 5,5 en 2014, à la période examinée, soit une perte de 3,2 points, justifiant la hausse du taux de chômage.

 

Activités primaires

L’abondance de la pluviosité a provoqué une amélioration de la production agricole dont principalement le riz et les produits de substitution (manioc, patates douces, maïs) sans oublier les produits de contre-saison (légumes).

Sur la période considérée, la variation du prix du riz s’est, en glissement annuel, inscrite à la baisse passant de 9,0 pour cent en 2014 à 5,8 pour cent en 2015. Cette baisse significative est attribuable à l’abondance de l’offre sur le marché, témoignant une bonne récolte rizicole. Au niveau des transactions avec l’extérieur, la hausse de la production rizicole a entraîné une baisse notoire des importations du riz.

L’amélioration de la production agricole dans son ensemble, suite à une meilleure pluviosité, a permis de stabiliser l’évolution des prix des PPN. En effet, au cours des trois premiers mois de 2015, la variation del’indice des prix des PPN n’a augmenté, en glissement annuel, que de 0,4 point (+8,5%, après +8,1% en 2014).

La baisse des importations des produits alimentaires a également confirmé la bonne tenue de la production agricole.

Cependant, à l’instar des deux autres secteurs, le secteur primaire a, au cours de la période examinée, rencontré des difficultés sur le plan de la création d’entreprise qui accuse, en glissement annuel, une confirmation de sa tendance à la baisse (-77,8%, après -77,5% en 2014).

 

Activités secondaires

Vu sous l’angle de création d’entreprise, les activités du secteur secondaire se sont montrées moins vigoureuses, en raison de la morosité économique. Globalement, au premier trimestre 2015, la création d’unités industrielles a poursuivi sa tendance baissière en perdant 4,3 points(-63,9%, contre -59,6% en 2014), justifiant l’absence d’une visibilité dans le climat des affaires.

Parmi  les trois types d’établissements créés, seules les sociétés anonymes ont, au premier trimestre 2015, affiché une croissance notoire de 50,0 pour cent, contre -60,0 pour cent en 2014, à la même période. Malgré l’atmosphère morose des affaires, la simplification des conditions de constitution de ces entreprises, du fait de la souplesse de leur statut juridique, est à l’origine de cette hausse significative.

En revanche, les sociétés  à responsabilité limitée (S.A.R.L) et les entreprises individuelles ont montré de mauvaises orientations. Au cours des trois premiers mois de 2015, le nombre des S.A.R.L créées s’est inscrit en baisse de 17,0 pour cent, après un accroissement de 10,2 pour cent en 2014, à la période sous revue. Parallèlement, l’effectif des entreprises individuelles a chuté de 32,3 pour cent en 2015, contre un léger repli de 0,9 pour cent un an plus tôt, à la période examinée. Outre l’insuffisance du financement extérieur nécessaire pour améliorer le climat des affaires, l’insécurité publique figure parmi les facteurs de démotivation des opérateurs économiques.

Le repli du nombre des entreprises créées correspond au manque de dynamisme des activités industrielles, témoigné par la diminution de consommation des produits pétroliers, en tant que sources énergétiques, passant de -1,4 pour cent en 2014 à -3,1 pour cent en 2015, sous la période considérée. Par contre, la consommation d’énergie électrique a, au premier trimestre 2015, fortement progressé de 4,7 pour cent, contre 0,6 pour cent en 2014, à la même période. La régularisation de la demande de branchement électrique aussi bien du côté des ménages que de celui des industries, en suspens depuis fort longtemps chez la Jirama, en a été l’une des principales raisons.

Consécutivement aux efforts d’apurement progressif des demandes en suspens par la Jirama, la consommation d’eau potable a également affiché de hausse significative tant pour les ménages (+7,0%, contre +0,7% en 2014) que pour les entreprises manufacturières (+12,6%, après +6,5% en 2014), sous la période considérée.

Sur le plan monétaire, le ralentissement des activités secondaires provoquant une baisse de production et donc, une insuffisance de l’offre sur le marché, a entraîné, en variation annuelle, une hausse conséquente des prix des biens manufacturés industriels (+5,5%, après +4,8% en 2014), soit une augmentationde 0,7 point, à la période examinée.

Au premier trimestre 2015, le marché de l’emploi dans le secteur industriel s’est détérioré. D’après les statistiques de la Cnaps, le nombre de travailleurs répertoriés dans ses fichiers, a remarquablement reculé (-3,6%, contre +24,2% en 2014).

Néanmoins, le manque de vigueur des activités industrielles a, au premier trimestre 2015, été atténué par la poursuite du dynamisme des industries minières.

 

Activités tertiaires

Similairement au cas précédent, les activités tertiaires ont enregistré, du point de vue du nombre d’entreprises créées, de baisse significative passant de 7,4 pour cent en 2014 à -30,3 pour cent en 2015, au cours de la période examinée. Dans l’ensemble, la tendance en baisse des activités tertiaires a touché une grande partie des branches économiques.

Au premier trimestre 2015, les arrivées aux frontières des visiteurs non-résidents ont diminué de 2,7 pour cent, après un accroissement de 20,3 pour cent en 2014, à la même période. Sur le plan monétaire, ce repli du nombre de touristes a, au cours de la périodeconsidérée, entraîné une baisse de recettes touristiques en devises (-5,8%, contre +185,7% en 2014). En termes de prix, les indices de prix à la consommation concernant les activités connexes au tourisme (hôtellerie, cafés, restaurants), ont, en variation sur la période, légèrement fléchi (+0,3%, après +0,6% en 2014). Le manque de dynamisme dans ces branches d’activité de service, a été l’effet conjugué de la morosité ambiante et de la perturbation des vols de la compagnie aérienne nationale.

Dans le secteur du transport, les indicateurs conjoncturels disponibles au premier semestre 2015, concernaient les prix des carburants et des frais de transport (terrestre).

La vente de véhicules a aussi pâti du repli des activités tertiaires. Sur la période examinée, la mévente a frappé aussi bien la vente des voitures neuves (-16,7% en 2015, contre +51,6% en 2014) que celle des voitures usagées (-20,5%, après -44,3% en 2014). Outre la morosité économique, la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs en a été un des principaux obstacles pour l’écoulement de ces biens marchands.

En outre, selon les statistiques de la Cnaps, le marché de l’emploi dans le secteur tertiaire a, au cours des trois premiers mois de 2015, enregistré de bonne performance (+8,5%, contre –1,4% en 2014), en raison notamment de nouvelles embauches au niveau des entreprises textiles, suite au retour à l’Agoa.

Recueillis par FR

 

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