L’Union des Coopératives de Transport urbain (UCTU) et l’Union des Coopératives de Transport suburbain (UCTS) viennent de confirmer une fois de plus la hausse du tarif de transport à partir de demain mercredi 1er novembre. Pourtant, aucune déclaration n’a encore été faite par les transporteurs opérant dans la zone nationale. La situation qui prévaut actuellement auprès des gares routières laisse en tout cas paraître qu’aucune hausse de tarif n’est encore prévue du moins pour le moment. « Le tarif de transport a même accusé une baisse ces derniers mois à cause de la rareté des voyageurs », selon les confidences d’un rabatteur exerçant auprès d’une coopérative de transport reliant la capitale et la Région Est de l’Ile. Les voyageurs pourront encore ainsi souffler. Selon encore les indiscrétions, le tarif de transport pour la zone nationale ne sera révisé à la hausse qu’en période de vacances. Les transporteurs profitent de cette occasion étant donné que cela constitue la haute saison pour les transporteurs de la zone nationale.

Rencontre prévue avec les transporteurs

La fédération des consommateurs, à l’issue d’une réunion qui s’est déroulée hier à Mahamasina, a décidé de rencontrer les transporteurs. Cette rencontre qui verra également la participation du ministère des Transports, de l’Agence de Transport terrestre (ATT), ainsi que de la fédération des transporteurs en milieux urbain et suburbain aura lieu au plus tard demain mercredi selon le président de la fédération des consommateurs, Rabetsaralita. « Toutes les parties prenantes vont se concerter sur le problème des transporteurs qui a amené à cette hausse et à la recherche d’une solution commune pour le bien de tout le monde », indique Rabetsaralita.

Crainte des chauffeurs et receveurs

Les différentes réunions organisées avec les consommateurs, ainsi que la manifestation estudiantine à Ankatso ne laissent pas les chauffeurs et les receveurs indifférents. Si l’Union des Coopératives de Transport urbain a annoncé une collaboration avec les forces de l’ordre pour parer aux éventuels débordements, les acteurs sur terrain ne cachent pas leur inquiétude. « On ne sait pas ce qui va vraiment se passer le jour du 1er novembre lorsque la hausse sera appliquée. Je pressens déjà que les usagers ne vont pas accepter cette hausse. Donc, nous nous préparons déjà aux mauvaises réactions des usagers », déclare un receveur. A noter que l’UCTU a envisagé, pour pallier le refus de paiement du tarif à 400 ariary de collecter les frais de transport avant de monter dans le taxi-be. Autrement dit, il va falloir payer avant de consommer… Une affirmation qui n’est pas encore confirmée jusqu’à maintenant.

Mirana Solofonanahary