Il n’est plus bon d’être vieux dans notre actuelle société. C’était mercredi dernier dans le quartier d’Ankadimbahoaka où une femme âgée de 70 ans a frôlé la mort. Elle a été victime d’une vindicte populaire après avoir été accusée d’être une sorcière. Toutefois, rien n’aurait indiqué qu’elle en était une, d’ailleurs, elle était habillée mais les gens, qui l’ont agressée se sont seulement fiés à l’idée qu’une vielle dame se trouvant encore dans la rue à une heure avancée de la nuit, est forcément une sorcière.

Le déroulement laisse à croire qu’accuser d’être sorcière dans la Capitale mène droit vers l’outre tombe et cette dame en a fait l’amère expérience.  Devant un public composé de jeunes particulièrement motivés, la victime n’a même pas eu le temps de se défendre ni de s’expliquer et aussitôt, elle s’est fait tabasser. Par contre, d’autres témoins les ont dissuadés de ne pas lyncher la septuagénaire estimant qu’ils n’avaient aucune preuve, mais sans succès.

Dans un état préoccupant

La victime a été sauvée de la mort « in extremis » par la police alors que la foule lui avait déjà assénée des coups, notamment à la tête. Selon une explication apportée par une source, elle s’était égarée et errait dans la rue quand elle a été prise à partie par des jeunes gens.  La rumeur s’était vite répandue et la foule était arrivée en masse. Après l’intervention de la police, deux personnes étaient venues à l’hôpital où la blessée a été emmenée en affirmant que cette femme n’était pas une sorcière. Celles-ci étaient en colère et ont déclaré être choquées de la réaction des passants à la vue d’une vielle dame égarée qu’ils auraient dû aider.

La victime a mal encaissé les bastonnades infligées, d’ailleurs, son âge  l’a rendue fragile. Or, la foule n’a pas été clémente et n’a pas ménagé ses coups. Elle a été grièvement blessée, surtout à la tête et elle s’est également plainte d’avoir eu mal au dos. Une source médicale a indiqué que la dame est dans un état critique, toutefois, elle a déjà reçu les soins nécessaires. Quant à ses proches, ils ne comptent pas en rester là.

Njara Fih