L’annonce de l’octroi de la liberté provisoire à Jimmy a été comme une foudre tombée du ciel pour ses victimes. Au nombre de 75, elles sont toutes des travailleuses du sexe et elles ont déposé, ensemble, une plainte contre l’homme qui les avait agressées sexuellement. Pourtant, selon le rapport de la police nationale, le suspect a reconnu les accusations portées à son encontre, durant son audition. Mais une fois devant le Parquet, la décision a changé du jour au lendemain. Si au départ la décision du juge a été de placer le suspect sous mandat de dépôt à Antanimora, les victimes ont appris hier sa libération.

Tenue d’une manifestation ce jour

La terreur est immense, chez les plaignantes, notamment pour Diams la présidente de l’association des prostituées, puisqu’elle aurait été particulièrement menacée par Jimmy. En tant que leader, elle a été la première à venir au commissariat  et à soutenir la dernière victime. Face à la situation, les prostituées ne savent plus quoi faire, mais pour l’heure, elles optent pour la tenue d’une manifestation qui se déroulera dans le quartier des 67ha Nord. « Nous avons peur mais nous devons également agir, en plus nous méritons notre droit, malgré les préjugés et tout ce qui vont avec », affirme la présidente. L’action qu’elles vont organiser, ce jour, a pour objectif de dénoncer l’injustice à leur égard  ainsi que de montrer leur crainte sur le risque d’étouffer leur plainte.  D’ailleurs, Jimmy sera présenté à la barre, jeudi, afin de répondre à ses accusations. L’audience se déroulera à la salle n°1 du tribunal d’Anosy.

A titre de rappel, le suspect a été, non seulement dénoncé pour viol et maltraitance avec ses pratiques sadiques, mais aussi d’avoir été pris en possession illégale d’arme à feu. En effet, il aurait utilisé un pistolet automatique pour obliger sa cible d’exécuter ses fantasmes pervers avec utilisation de divers gadgets sexuels.

Njara Fih