Les enseignants-chercheurs risqueraient, pour la énième fois, de se faire balader par le gouvernement. Pour mettre fin à la grève, le ministre des Finances et du budget et celui de l’Enseignement supérieur et des recherches scientifiques se sont formellement engagés à introduire les revendications d’indemnités des membres du Seces dans la loi de finances initiale 2016. Pour faire preuve de « bonne volonté », le gouvernement a décidé d’inclure dans leur salaire du mois de juillet le tiers de l’écart entre leur salaire actuel et celui de la nouvelle grille indiciaire revendiquée. Les deux-tiers restants devraient être versés dans leur salaire de ce mois d’octobre. Mais le gouvernement est à court d’argent et ne peut se permettre une telle dépense qui lui serait difficile d’honorer. Les enseignants vont devoir se contenter du montant salarial habituel. Chose voulue pour  ces derniers qui ne s’était même pas remis en question avant de conclure un accord avec un gouvernement connu pour ne pas tenir ses promesses. Les ministères concernés n’ont pas eu du mal à les convaincre et à les duper alors qu’il s’agit d’enseignants-chercheurs intelligents et difficiles à manipuler.

Selon certaines indiscrétions, ces derniers menacent de geler les notes des étudiants, un avertissement lancé aux dirigeants pour qu’ils prennent les mesures adéquates. Sans réfléchir, les membres du Seces, se sont facilement laissé manipuler et les étudiants vont devoir subir les conséquences de leurs actes. Ces derniers leur servent en effet d’appât pour atteindre leurs objectifs. De leur côté, les étudiants en ont marre d’être les pions parfaits pour le Seces et les dirigeants. Ils ne resteront pas les bras croisés si jamais les enseignants décident de ne pas publier les notes.

Ralambomamy