Gilles Filiatreault, le nouveau Directeur Général de la compagnie Air Madagascar a snobé une partie de la presse malgache, mais s’est donné à cœur ouvert à la presse étrangère, dont Tourmag. De passage à Paris pour la révision des contrats de cette compagnie avec les autres compagnies aériennes comme Airbus, Air France et ATR, Gilles Filiatreault annonce que pour éponger la dette, qui s’élève aujourd’hui à 38 millions de dollars, il veut actionner d’autres leviers. A part la possibilité de faire des licenciements, il s’intéresse également au patrimoine de la compagnie, notamment ses propriétés foncières qu’il souhaiterait vendre afin de récupérer du cash. Il souhaite aussi rassurer les grands comptes et les tour-opérateurs, échaudés par les innombrables retards et incidents d’exploitations.

« Je veux amener une stabilité opérationnelle », assure-t-il. De quoi rattraper la chute de 10% de son activité, un chiffre deux fois plus important que la baisse du marché.

Trouver des nouveaux investisseurs

«  Les inspecteurs doivent revenir examiner notre situation en février prochain. Je suis assez optimiste, nous devrions en sortir, sachant que nous possédons déjà la certification IOSA », avance Gilles Filiatreault. Il n’a en revanche aucun pouvoir décisionnel sur l’aviation civile (Acm) qui d’après Tourmag est totalement corrompue et désorganisée, qui manque de ressources qualifiées pour mettre en œuvre correctement un programme de surveillance appropriée. La situation catastrophique de l’Acm serait donc le principal obstacle à la sortie d’Air Madagascar de la liste noire, note toujours Tourmag.

Gilles Filiatreault se donne six à douze mois pour redresser la barre et préparer Air Madagascar à trouver un futur investisseur. L’état lui conservera la majorité du capital.

Recueillis par FR