Depuis le début de la campagne de vaccination contre la poliomyélite, tous les yeux sont restés braquer sur la Capitale. Pour cause, plusieurs agents itinérants obligent des parents réticents à vacciner leurs enfants, et ce même si ces derniers ont déjà reçu le Vaccin anti-Poliomyélite Oral (VPO). La presse n’a pas mâché ses mots face à ce tollé, et de son côté, le ministre de la Santé publique a mal choisi ses mots pour apporter des explications. Vendredi dernier, le ministre Mamy Lalatiana Andriamanarivo a littéralement menacé les écoles et les parents réticents qui seront dorénavant tenus comme responsables de la persistance de la maladie. Par ailleurs, il a accusé les journalistes d’avoir créé la psychose autour de cette campagne de vaccination. Mais nous n’avons cure et l’information qui va suivre ne le plaira certainement pas. Pour cause, la psychose règne aussi à 300 km de la capitale, précisément à Maevatanàna. Dans cette ville, les populations des zones rurales fuient littéralement les agents chargés d’administrer le vaccin. Autant même dire qu’une partie de cache-cache s’y joue. A titre d’explication, il y a lieu de souligner que les habitants de cette région ne sont pas dupes comme voudrait le croire les responsables au sein du ministère de la Santé publique. Mais de plus, un médecin, dont nous éviterons de citer le nom, a confié à plusieurs individus que le soi-disant VPO n’en est pas réellement un. Beaucoup redoute aujourd’hui que les vaccins administrés auraient des conséquences sur les organes de reproduction. Sur les réseaux sociaux, certains rapportent même qu’un enfant serait mort un jour après avoir reçu le soi-disant VPO.

Campagne néocolonialiste

La colonisation a laissé place au néocolonialisme, méthode avec laquelle les pays étrangers et développés continuent de mettre les pays pauvres et sous développés sous leur joug. A l’heure actuelle, tous les moyens sont bons pour qu’un pays soit obligé de toujours être dépendant financièrement mais aussi politiquement. Puisqu’on parle de pays développés, il faut donc mettre en évidence qu’ils possèdent toutes les armes possibles pour faire plier les plus faibles. Sans tomber dans le pessimisme ou dans l’irréalisme, il y a lieu de soulever aujourd’hui que les armes biologique et/ou bactériologique peuvent être utilisées par les pays riches. Ce serait le cas de ce soi-disant VPO qui, depuis le mois de décembre 2014, a été distribué en grande quantité dans toute la Grande île. Aujourd’hui, il y en aurait tellement que les responsables ministériels sont carrément obligés de multiplier les campagnes de vaccination dans un petit laps de temps pour liquider le stock au plus vite. Au final, ce VPO servirait donc à rendre la population plus vulnérable pour que les dirigeants ne puissent avoir le choix que de se tourner vers les pays riches tout en disant définitivement au revoir à l’indépendance.

Laza Marovola