Ce n’est ni l’eau, ni l’espace et encore plus les bras qui manquent aux communes rurales de l’Extrême-sud de Madagascar constitué, entre autres, par les districts de Beloha et Tsihombe et leurs 17 communes respectives. C’est au contraire la pluie qui fait défaut. Raison pour laquelle, les maires nouvellement élus en appellent au pouvoir central de trouver solution, comme la pluie artificielle ou au mieux des programmes d’urgence. Aussi, la famine risque de s’intensifier telle à Anjapaly recensant déjà des morts d’inanition, selon Tolia Bernard, maire de ladite commune rurale.

Les autres communes ne sont pas mieux loties où, faute de produits vivriers car les rares pluies ne suffisent pas à boucler le cycle cultural, l’aliment de substitution qu’est le « raketa mena » se raréfie également, dixit Mananohatsy Prosper de Behabobo.

Et les populations, malgré elles, quittent des villages entiers et champs de culture pour voir ailleurs, ajoutent en chœur les élus. Ils partent rejoindre Ilakaka, Toliara, Mahajanga, Antsiranana et voire Nosy-Be. Un choix qui ne se justifie que par la sécheresse, synonyme de famine, car ces zones sont encore hors d’atteinte du phénomène dahalo et peuvent produire à volonté, souligne Sarivahe Tovonozatsa maire de Faux-Cap.

Solo R.