Après avoir été renvoyés brutalement de la formation des maires à Iavoloha, les journalistes, de nouveau, ont été humiliés par la femme de l’ex-président. Hier, lors de la visite de courtoisie effectuée par l’Ambassadeur de France à Madagascar, Véronique Vouland Aneini, à la Commune urbaine d’Antananarivo, le maire de la capitale ne s’est pas limité à juger d’incompétents les journalistes. « Les journalistes malgaches sont loin d’être professionnels. La pratique journalistique a besoin d’une amélioration et pour ce faire, ils ont besoin d’être formés. Il ne faut pas se baser uniquement sur les critiques, il faut prendre en compte les efforts effectués comme le font ceux des pays développés », a balancé Lalao Ravalomanana. Justement dans les pays avancés, on parle aux journalistes avec courtoisie et politesse, deux savoir-vivre que la dame a loin d’en avoir. Apparemment, elle a oublié l’enseignement civique appris à l’école primaire. Pire, avec la nouvelle responsabilité qu’elle s’est étreinte, elle ne sait même pas encore que les 4’mis ornant et inondant de leurs matières fécales l’Avenue de l’indépendance et entrent complètement dans ses attributions. Et pourtant, aucune mesure concrète concernant ce sujet n’a été prise une dizaine de jours après la passation de service.

En tout cas, celle qui se croit être une éminence grise en tout, n’a pu même obtenir un engagement financier de la part de l’Ambassadeur de France. Ce n’était qu’une simple visite de courtoisie, sans plus. Selon le maire de la CUA, la discussion s’est concentrée sur divers projets dont le développement urbain, la réhabilitation routière, la gestion des eaux usées et le transport urbain sans que l’ambassadeur n’ait promis aucun appui budgétaire. Par ailleurs, questionnée sur les mesures prises pour la prochaine saison des pluies, Lalao Ravalomanana ne compte, en aucun cas, procéder à la démolition des constructions illicites ou à risque. Mais choisir cette voie pour gagner la confiance de la population pourrait  exposer les habitants aux dangers des éboulements ou d’inondation.

Ralambomamy