La quasi-totalité des maires qui ont, favorablement, répondu à l’invitation de la présidence de la République, pour une rencontre au palais d’Iavoloha, vendredi dernier, espère que l’Etat va se charger  de la recherche du financement  pour les communes. Ces nouveaux élus, encore naïfs, pensent que le régime fera tout, pour que les bailleurs de fonds injectent des millions de dollars pour réaliser les projets de développement locaux au sein des communes. «On attend tout simplement l’élaboration de nos plans communaux de développement (PCD), et l’Etat va nous aider pour la réalisation » racontent des invités à l’issue de la rencontre avec le chef de l’Etat.

Malgré la déclaration officielle sur le fait que la présidence et le gouvernement vont tout faire pour encadrer tous les maires à obtenir du financement, l’attitude de ces derniers trahit la tenue de la rencontre où les dirigeants leur auraient promis monts et merveilles. Cette confiance aveugle des maires à l’endroit des tenants du pouvoir affichent également que le régime a atteint son objectif. Cela est d’induire en erreur ces élus locaux (qui sont des grands électeurs) afin qu’ils votent, à l’aveuglette, les candidats d’Etat pour les sénatoriales.

La réalité et la logique démontrent, pourtant, que l’actuel régime est dans l’incapacité de persuader les partenaires techniques et financiers à s’investir à Madagascar. A deux années de mise en effectivité, Hery Rajaonarimampianina et son équipe a encore des milliards de dollars à trouver pour la réalisation du Plan national de développement (PND). Le ministère de l’Intérieur et de la décentralisation a déjà notifié que les collectivités territoriales décentralisées devront assurer leur indépendance financière. Cela veut dire, que l’Etat ne va pas, systématiquement, s’interférer dans  la recherche de financement pour les communes.

Dominique Val