Dangereuse épidémie d’amateurisme
Opération réussie du braquage d’une banque. Le gang rafle un butin assez conséquent de 235 millions d’ariary, presqu’un milliard en fmg. Jusque-là rien ne trahit l’amateurisme du gang. Le mode opératoire, l’équipement en armes de forte puissance, des armes utilisées sans précipitation, le partage des rôles durant l’action qui se déroule à l’évidence grâce à des renseignements précis en amont de l’opération, ça baigne pour eux, tout conduit à conclure que l’on a à faire à une bande de voyous chevronnés du grand banditisme. Puis patatras ! Le ressort du mécanisme que l’on pense bien rodé, pète à un moment crucial mais élémentaire dans ce type d’entreprise : la phase du partage du butin.
L’histoire est si confuse que l’on ne saurait dire de façon catégorique s’il s’agissait du moment de partage ou simplement d’une tentative d’escamoter le magot par l’un des braqueurs rattrapé par ses complices. Toujours est-il qu’un sac bourré de billets a fait l’objet d’une bagarre sur la place publique, et de simples badauds ont pu se servir pendant la confusion entre le porteur du sac, des agents de la pénitentiaire et des gendarmes arrivés sur les lieux. A chacun sa version. Le porteur du sac avoue avoir fait partie de la bande ayant opéré le braquage de la banque dans la matinée, et déclare qu’il n’est pas un évadé mais a simplement bénéficié d’une « autorisation de sortie ». Il s’agit d’un condamné à perpète et qui doit répondre encore d’une affaire pendante à propos d’un meurtre voire d’un assassinat. Selon les gardiens de prison il s’agit d’un évadé au sujet duquel ils ont obtenu une information quant à la présence dans le secteur et ils sont venus l’arrêter. Les gendarmes expriment de lourdes suspicions sur le rôle de ces agents de la pénitentiaire, en raison semble-t-il de leur comportement.
La scène et les explications font désordre, illustration de l’ordre public actuel : des centaines de millions en goguette, en pleine ville, au bon milieu de l’après-midi, des matons qui coursent un évadé transportant un sac plein de fric, des pandores qui tombent sur ce flag grotesque… et des spectateurs qui ramassent les billets à la pelle. Aucun scénariste n’aurait osé écrire un tel enchaînement tant ça parait surréaliste.
Le désordre pourtant favorise les imaginations des acteurs à s’évader sur les terres des improvisations que la fiction n’ose labourer en période normale. La crise n’a que trop duré, et malgré les apparences qu’une propension à l’hypocrisie tente de sauver tant bien que mal, repères et verrous ont fini par sauter sans faire de bruit les uns après les autres. Mais heureusement que demeure cette hypocrisie, une espèce de « quant-à-soi » pour préserver une apparente valeur aux principes et au droit, même si on en a réduit la vertu à celle des péripatéticiennes, modelable à merci sous la pression des armes et de l’oseille.
Léon Razafitrimo
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