6 millions de la population de la Grande île vivent dans le milieu urbain. Ce nombre représente 35% de la population. D’ici 2036, plus de 50% de cette population vivra dans le milieu urbain. Avant 2001, Madagascar n’a que 72 villes, actuellement, le pays compte 172 centres urbains. « La ville est le moteur de développement. Pour Madagascar, 80% des recettes fiscales sont produites dans les villes. Elles produisent 2/3 du produit intérieur brut », annonce Jean David Naudet, directeur de l’Agence française pour le développement, qui a représenté les partenaires techniques et financier lors de la cérémonie d’ouverture du forum national urbain, 2éme édition. « Madagascar est dans la transition urbaine. Un grand défi attend la Grande île », rajoute Jean David Naudet qui souligne que le pays a un sous investissement dans l’urbanisme avec seulement 1 à 4 dollars par habitant par an. 72% de la population dans les villes vit dans des maisons hors normes. La précarité de l’emploi et le chômage règnent dans les villes de Madagascar. Les infrastructures tant sur l’hygiène et l’assainissement que sur les routes sont insuffisantes et en mauvais états. Avec des moyens aussi peu, la transition urbaine sera un échec. « L’urbanisation est une concentration de la population. Il demande une coordination stratégique qui repose sur une planification et exécution ordonnées. Il appelle à une politique publique ambitieuse pour qu’il y ait une condition décente pour la population », explique toujours le Directeur de l’Agence française pour le développement.

La politique et stratégie nationale de développement de l’urbanisme sera validée lors de ce forum. Cette politique mettra en exergue plusieurs points comme l’amélioration de la gestion foncière, la limitation des bidonvilles, le respect des textes sur l’aménagement du territoire, l’incitation à la création d’entreprise, les infrastructures, la ville verte, …

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